ÉGAYER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [
1. 1174-77
soi esgaier « se disperser (de personnes), s'en aller au hasard » (
Renart, éd. M. Roques, 5707), uniquement en a. fr.,
cf. T.-L. et
DEAF, s.v. gai];
2. ca 1225 « s'épanouir (d'un arbre) » (
Sept sages, éd. Le Roux de Lincy, p. 13);
3. 1225-30
agueer « devenir gai, se réjouir » (
G. de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 32 [var. :
esgaier]);
4. 1547 p. ext. « rendre plus agréable (un ouvrage, le style, etc.) » (J. Goujon ds Martin, trad. de Vitruve, f
oD IIII r
o). Dér. de
gai*; préf.
é-*; dés.
-er. 1 est gén. rattaché à
égayer « rendre gai » (
FEW t. 16, p. 8 b, 9, note 9;
DEAF, loc. cit.); on propose l'évolution
gai « vif »,
esgaier « être vif; sauter de joie; se disperser »,
cf. Bestiaire d'amour rimé, éd. A. Thordstein, p. 135;
cf. aussi
égailler, trop tardif dans ce sens pour qu'on puisse y rattacher
esgaier et qui fait problème du point de vue phonétique.