ÉCUME, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160
escume « bave mousseuse de certains animaux irrités » (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 2580);
2. a) 1
erquart du
xiiies. « mousse blanchâtre qui se forme à la surface des liquides agités » (
Reclus de Molliens,
Charité, 179, 8 ds T.-L.);
b) p. anal.
écume de mer « matière d'origine minérale servant à différents usages » : 1546 (
Inv. de l'abbaye de Marchiennes ds
Gay : Louche (...) d'
escume de mer); 1802 « magnésite employée pour la fabrication des pipes » (
Flick,
Nouveau dictionnaire françois-allemand);
3. ca 1288
escume de fier « scories » (
St Brandan, 77, 16 ds T.-L.). Prob. issu, par croisement avec le lat.
spuma « écume, bave », du germ. occ. *
skum, de même sens;
spuma est attesté en lat. impérial au sens de « savon », produit prob. apporté par les mercenaires germains des armées romaines.