ÉCHINER, ÉCHIGNER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1225
eschiner « mettre à mal, éreinter » (
Hist. G. le Maréchal, éd. P. Meyer, 8074), très rare av. le
xvies. [
cf. lat. médiév.
eschinare (1364 ds
Du Cange)];
2. 1775 « critiquer vivement (un auteur, etc.) » (
Beaumarchais,
Le Barbier de Séville, Préf. ds
Œuvres complètes, [éd. 1809], t. 1, p. 367);
3. 1785
s'échiner « se fatiguer, se donner de la peine » (
Id.,
Le Mariage de Figaro, I, 2).
B. 1. 1660
eschigner « briser l'échine (à quelqu'un); mettre à mal » (
Oudin Esp.-Fr., s.v. descaderar), qualifié de pop. dep. 1771
(Trév.); 2. 1852 trans. « critiquer » (
Flaub.,
Corresp., p. 61);
3. 1853
s'échigner « se donner de la peine » (
Id.,
ibid., p. 173). A dér. de
échine1*; dés.
-er. B var. de
échiner, créée peut-être sous l'infl. d'
eschigner, rechigner*
(EWFS2).