ÉCARTER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. [Fin
xiiies. « s'être éloigné du gros de l'armée » (
Chronique de Terre Sainte ds
Mémoires Histoire de France, éd. Michaud et Poujoulat, I, p. 365 :
avoir escarté l'ost)];
1. a) ca 1450 pronom. « se mettre à l'écart, s'éloigner d'un lieu » (
Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 8772);
b) 1604 « mettre à une certaine distance (d'une chose, d'une personne) » (
Montchrestien,
Hector, éd. P. de Julleville, p. 18);
c) 1672 fig. « éloigner (de quelqu'un) » (
Racine,
Bajazet, II, 1);
2. 1573 « mettre les parties d'une chose à quelque distance les unes des autres » (
Vigenère,
Chron. de pol., 444 ds
Gdf. Compl.);
3. a) 1585 pronom. « s'éloigner du sujet, faire des digressions » (
N. du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, p. 43);
b) 1647
la raison dont vous vous écartez (
Du Ryer,
Scevole, V, 5 ds
Littré). Empr. au lat. *
exquartare, dér. du lat. class.
quartus « quart ».