| ZOZO, subst. masc. Fam. Naïf, niais. Il n'a jamais entendu parler de moi, de sorte que, ne pouvant me juger que sur ma tête, il me dit que je suis bien gentil, en d'autres termes que je suis un zozo (Montherl., Lépreuses, 1939, p. 1478).− Péj. Individu quelconque. Synon. type.Drôle de zozo. Jrepasse plus tard Cour de Rome et jl'aperçois qui discute le bout de gras avec autre zozo de son espèce (Queneau, Exerc. style, 1947, p. 78). − Empl. adj. Je repasse dans ma tête le petit compliment un peu zozo, œuvre d'Antonin Rabastens, que je réciterai tout à l'heure (Colette, Cl. école, 1900, p. 291). Prononc.: [zozo], [zɔ-]. Étymol. et Hist. 1894 subst. (Sachs-Villatte, Französisch-deutsches Supplement-Lexikon: zozo [...] (Normandie) Spassmacher); 1895 adj. (Willy, Notes sans portées, p. 81 ds Quem. DDL t. 34: la petite cadence de flûte, un peu zozo). Mot dial. répandu dans les domaines d'oïl et du fr.-prov. aux sens de « clown, bouffon, pitre » et « sot, niais » (cf. p. ex. Dum. 1849: zozo. bouffon; Jaub. 1864 et Guillemaut 1894-1902: zozo: sot, niais; v. aussi FEW t. 5, p. 50b, s.v. Josephus). Zozo est issu, avec déformation, du redoublement de la 1resyll. du prénom Joseph, pris par antonomase pour désigner une personne naïve, niaise (v. Joseph2* et Sain. Lang. par., p. 408: le sot ou l'imbécile se dit Joseph, Jacques ou Jean). Bbg. Quem. DDL t. 4, 37. |