| ZOU, interj. Fam. (surtout dans le sud de la France). [Pour marquer une invitation à agir, à se dépêcher, à quitter les lieux; pour exprimer la soudaineté d'un procès] Donnez-moi un coup de cachemire et débarrassez-moi de ces œufs. Portez-moi ça au lointain. Zou! (Courteline, Conv. Alceste, Mentons bleus, 1906, p. 172).Oh mais je les connais, ils ne me laisseraient pas faire dès qu'ils commenceraient à entendre parler de guérison zou ils me feraient disparaître de dessus terre (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 125).− [Souvent avec le verbe aller] Allez, zou! Boufre! Il est de taille, ton petit gas... Allons, zou! descendons vite, je vais l'installer (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 110). Prononc.: [zu]. Étymol. et Hist. 1792 interj. région. (Sabin Tournal, direct. des postes d'Avignon, Arch. Parl., 31 août, 1reSér., t. L, p. 677, col. 1 ds Brunot t. 9, p. 886, note 2); cf. 1869 (A. Daudet, Lettres moulin, p. 154: et puis, zou! nous allions voir danser les jolies filles). Onomat. Bbg. Germi (Cl.). Mots de Gap... Grenoble, 1985, p. 181. |