| * Dans l'article "ZEN,, subst. masc. et adj. inv." ZEN, subst. masc. et adj. inv. I. − Subst. masc., PHILOS. Mouvement de pensée bouddhique implanté au Japon aux xiieet xiiies., qui prône l'enseignement direct de maître à élève, la recherche de l'illumination intérieure de l'individu, délivré des illusions sensibles, des excès du rationalisme, dans la coïncidence spontanée avec l'essence de l'Être au moyen de la méditation (notamment sur des phrases paradoxales), de certaines postures corporelles, du travail manuel, de la pauvreté, et qui a joué un rôle important dans la civilisation japonaise et extrême-orientale. Le Zen (...) souligne (...) que son enseignement réside au-delà des mots (...) puisqu'il le définit ainsi: une transmission extérieure aux Écritures, ne dépendant ni des mots ni des lettres, s'adressant directement à l'âme de l'homme, procédant par le regard intérieur et l'accession à l'état du Bouddha (N. Wilson Ross, Le Monde du Zen, trad. par C. Elsen, 1963, p. 19). II. − Adj. inv. A. − [En parlant d'une pers., d'un groupe] Qui pratique le zen. Maître zen; sectes zen. Ce que nous faisons importe peu (...) seule importe la manière dont nous le faisons. Les moines zen transforment des activités très simples: rester assis, marcher, boire du thé, tirer à l'arc, en rites, donc en moyens capables de les aider sur leur voie (R. Dahlke, Mandalas: Comment retrouver le Divin en soi, trad. par M.-B. Jehl, 1988, p. 9). B. − [En parlant d'une chose] Qui relève du zen. Bouddhisme, doctrine, pensée zen; textes zen. L'illumination zen, qui apporte avec elle une profonde et durable compréhension de la place de chacun dans l'univers, n'est pas facile à atteindre − contrairement à l'impression « d'immédiateté » que beaucoup retirent d'une lecture sommaire de la littérature zen (N. Wilson Ross, Le Monde du Zen, trad. par C. Elsen, 1963, p. 28). REM. 1. Zénisme, subst. masc.,hapax. V. nô ex. de Arts et litt. 2. Zéniste, zenniste, subst.Adepte du zen. Chaque été depuis nombre d'années, les Zennistes de Los Angeles consacrent une semaine à la méditation commune (N. Wilson Ross, Le Monde du Zen, trad. par C. Elsen, 1963, p. 18).Les zénistes, écrivent M. et M. Shibata, n'adorent ni Bouddha ni dieu au-dehors de nous. Pour eux, notre visage originel, avant que nous soyons nés de nos parents, est le Bouddha (Le Monde aujourd'hui, 5 août 1985, p. XI, col. 4). Prononc.: [zεn]. Étymol. et Hist. 1889 (Ryanon Fujishima, Le Bouddhisme japonais, p. XXV). Mot japonais, transcr. du chinois chán « quiétude », du skr. dhyāna « méditation » (v. NED Suppl.2qui atteste la forme Sen en 1727 et Zen en 1834). |