| ZEND, ZENDE, subst. masc. et adj. LINGUISTIQUE I. − Subst. masc. Langue dans laquelle est écrit l'avesta. Dans la région de l'Inde au Caucase, le zend, avec ses mots longs et compliqués, son manque de prépositions et sa manière d'y suppléer au moyen de cas formés par flexion, le perse des inscriptions cunéiformes (...) sont remplacés par le persan moderne (Renan, Avenir sc., 1890, p. 206).V. pehlvi ex. de Bach.-Dez. 1882. II. − Adj. Qui appartient, qui est relatif à cette langue. Synon. avestéen.Alphabet zend; littérature zende. Les prières des Perses, contenues dans les livres zends (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p. 46).V. pehlvi ex. de Renan. Prononc. et Orth.: [zεnd], [zε
̃:d]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1717 « le Zend-Avesta, livre sacré des Persans, disciples de Zoroastre » (Voltaire, Zadig, éd. G. Ascoli, t. 1, p. 13: le livre du Zend); 2. 1763 langue zend (Bachaumont, Mém. secrets, p. 299). Autonomisation du 1erélém. de Zend-Avesta désignant l'ensemble des textes qui constituent l'Avesta*, la bible du mazdéisme* (altér. de Avestá-va-Zend, pehlevi Avistak va Zend, cf. persan zand(a)wasta, zandasta): cet élém. fut considéré comme un attribut qualifiant la lang. de ce texte sacré (cf. Encyclop. t. 17, p. 701, s.v. zenda-vesta: ,,l'alphabet ou les caractères de l'avesta s'appellent zend [...] l'alphabet du pahzend est composé du zend et du pehlevi``) et, pour cette raison, employé de façon indépendante (v. NED, s.v. zard et zend-avesta, attestant liber Zend en 1700 dans un texte en lat., et dans des textes angl. Zundavastaw en 1630, Zendavesta et Zend en 1715). Le terme de zend ne convient qu'à la paraphrase du texte en pehlevi, la lang. de l'Avesta étant nommée l'avestique, v. Lang. Monde, p. 27. Fréq. abs. littér.: 15. |