| YOD, subst. masc. A. − LING. Dixième lettre des alphabets phénicien et hébreu, correspondant au Y, y français. Quand (...) les Grecs empruntèrent aux Phéniciens leur alphabet, le signe de la consonne sémitique yod demeurait disponible et servit à fournir une notation de voyelle i (M. Lejeune, Traité de phonét. gr., 1955, p. 140). B. − PHONÉT. Semi-consonne constrictive dorso-palatale sonore, transcrite [j] dans l'alphabet phonétique international et i, y ou ille en français (d'apr. Mounin 1974). Prononc.: [jɔd]. Le yod, un yod, sans liaison. Étymol. et Hist. 1. 1360-65 ioth « nom d'une consonne de l'alphabet hébreu » (Jean de Mandeville, Voyage d'Outremer, éd. M. Letts, t. 2, p. 288); ca 1400 jos (Jacques Legrand, Archiloge Sophie, éd. E. Beltran, p. 60); 1529 iod (Tory, Champfleury, foLXVII vo); 1715 jod (E. Souciet, Rec. de dissertations crit., V, 2, p. 205); 1842 yod (Ac. Compl.); 2. 1874 phonét. yod (A. Darmesteter ds Romania t. 3, p. 382). Empr. à l'hébr.yōdh, nom de la dixième lettre de l'alphabet hébr., corresp. à la semi-voy. [j]. Bbg. Greimas (A.-J.). Nouv. dat. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 308. |