| YIN, subst. masc.,YANG, subst. masc. PHILOS. [Dans le taoïsme chinois] Chacun des deux aspects opposés et complémentaires de tout ce qui existe (le yin correspondant à la terre, à la lune, à l'ombre, au froid, à l'eau, à l'humidité, à la passivité, à la féminité; le yang correspondant au soleil, à la lumière, à la chaleur, à la sécheresse, à l'activité, à la masculinité) et dont l'alternance, l'interaction permanentes produisent la vie, forment le grand principe de l'Ordre universel ou Tao. Yang et yin, lorsqu'ils sont unis, sont représentés par le symbole (...) appelé yin-yang (...). Conformément au symbolisme de la lumière et de l'ombre, la partie claire de la figure est yang, et sa partie obscure est yin ; et les points centraux, obscur dans la partie claire et clair dans la partie obscure, rappellent que, en réalité, le yang et le yin ne sont jamais l'un sans l'autre. (...) c'est le symbole de l'« Androgyne » primordial, puisque ses éléments sont les deux principes masculin et féminin (R. Guénon, La Grande triade, 1957, pp. 43-44).Prononc.: [jin], [jan] ou [jɑ
̃
ŋ] ou [jɑ
̃:g]. Le yin et le yang. Étymol. et Hist. 1753 in iang (Encyclop. t. 3, p. 344, s.v. chinois: L'eau appartient à l'in, le feu à l'iang); 1777 yn yang (De Guignes, Essai hist. sur l'ét. de la philos. chez les anciens Chinois ds Mém. de l'Ac. royale des Inscriptions et Belles Lettres, t. 38, p. 288). Mots chinois, att. en angl. dep. 1671 (v. NED Suppl.2). |