| YACHT, subst. masc. MAR. Bateau de plaisance ponté à voiles ou à moteur. J'attends non pas de ces bateaux transatlantiques qui portent des hommes à destins médiocres (...), mais les deux esquifs qui ont le plus de différence et qui portent les êtres les plus lointains, une pirogue d'abord, ou au contraire un yacht (Giraudoux, Suzanne, 1921, p. 183).Le yacht est un navire de plaisance (...) allant du petit bateau demi-ponté au yacht royal, bâtiment de luxe (Gruss1978).− P. anal., SPORTS. Yacht à glace. Voilier à patins utilisé pour évoluer sur la glace. Depuis fort longtemps les yachts à glace ont été utilisés en Hollande et dans tous les pays où l'hiver rigoureux et les étendues d'eau nombreuses permettaient ce sport, mais c'est aux États-Unis et au Canada qu'il a acquis le plus de développement et qu'il s'est le plus perfectionné (Nouv. Lar. ill.). Prononc. et Orth.: [jɔt] et vieilli ou techn. [jak(t)]. Homon. yack. Littré [jak]; Barbeau-Rodhe 1930 [jɔt], [jak(t)]; Lar. Lang. fr. [jak], [jakt] ou [jot]; Martinet-Walter 1973: 10/17 [jɔt], 7/17 [jot]; Rob. 1985 [jɔt],,ou (vx ou techn.) [jak]``; Warn.1987 [jɔt]. La prononc. [jak] est justifiée par l'étymol. et c'est par confusion qu'on dit [jɔt] comme si le mot venait de l'angl. par lequel il a transité. V. Ac. , att. dep. 1762 (1762-1835 ,,on prononce iaque`` mais 1935 ,,on prononce à l'anglaise iote``). Plur. des yachts. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 316: un yak, plur. des yaks. Étymol. et Hist. 1. 1570-71 « petit navire hollandais ou de type hollandais » sept iachtes de guerre (Compte premier de Nicolas Baert, fo245 ro, Ch. des Comptes de Lille, B 2608 ds Gdf. Compl.); 1572 plur. jyachts, yachts et jachtes (Corresp. du Cardinal de Granvelle, éd. Ch. Piot, t. 4, Appendice, p. 604, p. 605 et p. 626); 2. 1672 « petit navire anglais ou de type anglais » (Colbert, Lettres, 19 nov. ds Bonn., p. 173); 3. 1831 (Will.: Yacht ou yac [...] Bâtiment de plaisance, ayant la distribution intérieure d'une petite maison, toutes les commodités pour le coucher, le manger); 1868 yachts de course (Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, p. 23). Empr. d'abord, et pour désigner un navire de guerre, au néerl.jacht, att. dep. 1528 comme terme désignant un navire rapide, emploi p. méton. du mot jacht « chasse, poursuite, vitesse » (De Vries Nederl.; Valkh., p. 243), puis empl. d'apr. l'angl. yacht (prononc. mod. [jɔt]), issu aussi du mot néerl., att. dep. 1557 et qui servit à désigner des bateaux rapides servant aux voyages du souverain ou d'autres personnages importants puis fut réservé aux bateaux d'usage non commercial ou non militaire, notamment les bateaux de plaisance construits pour la course (NED; FEW t. 16, p. 279b; Kemna 1901, p. 171). Fréq. abs. littér.: 298. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 219, b) 1 166; xxes.: a) 247, b) 306. Bbg. Becker 1970, p. 29, 46, 48, 293, 336. − Quem. DDL t. 35, 40 (s.v. yacht à glace). |