| XÉNOTIME, subst. fém. MINÉR. Phosphate naturel d'yttrium, de couleur brunâtre, d'éclat résineux et que l'on trouve associé au zircon. Les cristaux de xénotime (...) possèdent des bandes d'absorption variables (Le Radium, 1908, p. 5).Prononc.: [gzenɔtim]. V. xén(o)-. Étymol. et Hist. 1832 (Beudant t. 2, p. 552: Quatrième espèce. Xenotime (de κ
ε
ν
ο
́
ς « vain » et τ
ι
μ
η
́ « honneur »)). Mot forgé par le minéralogiste et physicien fr. F. S. Beudant [1787-1850] à partir du gr. κ
ε
ν
ο
́
ς « vain, sans fondement » et τ
ι
μ
η
́ « évaluation, estimation, marque d'honneur » (supra) p. allus. au fait que Berzelius avait à tort considéré le phosphate d'yttria comme l'oxyde d'un métal nouveau (qu'il avait appellé Thorium, v. ce mot), cf. Beudant t. 2, p. 172 et p. 553, NED et Delafosse ds D'Orbigny, Dict. univ. d'hist. nat., t. 13, p. 313: ,,D'après le sens et l'étymologie [...], il semble qu'il y ait une faute d'impression et qu'on doive lire Cénotime ou Kénotime``; xenotime att. dans la lexicogr. dep. Lar. 19e(1876), en angl. dep. 1844 (v. NED), a été rapproché du gr. ξ
ε
́
ν
ο
ς « étranger, étrange » (v. Guérin 1892, Lapparent, Minér., 1899, p. 533). |