| VÉRATRE, subst. masc. BOT. Plante herbacée vivace de la famille des Liliacées, très vénéneuse, qui comprend plusieurs espèces répandues dans les régions montagneuses de l'hémisphère nord, en particulier le vératre blanc dont la racine possède des propriétés émétiques et purgatives. À éviter comme la peste: le colchique, le vératre (à ne pas confondre avec la gentiane jaune) (...), la ciguë, la digitale (Rustica hebdo, 6-12 mai 1981, p. 17).Prononc.: [veʀatʀ
̭]. Étymol. et Hist. 1564 (Ch. Estienne, L'Agriculture et Maison rustique, l. II, chap. 33). Empr. au lat.veratrum « ellébore ». DÉR. Vératrine, subst. fém.,chim., pharm. Alcaloïde toxique extrait de certaines variétés de vératre, utilisé à faibles doses pour le traitement de l'hypertension, en raison de ses propriétés vaso-dilatatrices et hypotensives. Après la morphine (...), la vératrine, la quinine, la cinchonine, vinrent l'aconitine, (...) l'atropine et la solanine (Berthelot, Synth. chim., 1876, p. 116).− [veʀatʀin]. − 1reattest. 1821 (Dict. des sc. méd., Paris, Panckoucke, t. 57, p. 191); de vératre, suff. -ine*. La vératrine a été découverte en 1818 par Meissner, et analysée l'année suivante par Pelletier et Caventou (Chesn. t. 2 1858, Bouillet 1859). Veratrine est att. en angl. en 1822 (NED). BBG. − Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1972, t. 36, p. 229 (s.v. vératrine). |