| VÉNÉFICE, subst. masc. DR. ANC. Empoisonnement par sorcellerie. Coupable de vénéfice; accuser de vénéfice. Cette église a été autrefois bâtie pour conjurer les vénéfices que l'on pratiquait à l'aide d'épines qui poussaient dans ce pays et servaient à transpercer des images découpées en forme de cœur (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 130).Ainsi furent institués les « questions » ou tribunaux, traitant (...) du meurtre et vénéfice, car l'usage des poisons sévissait (L. Daudet, Sylla, 1922, p. 234).REM. Vénéficiard, -arde, adj.,hapax., plais. Si bien que (...) mon très profondément prémédité vénéficiard, préjudiciable et envoutementesque discours est ourdi juste à l'encontre de mon dessein (Verlaine,
Œuvres posth., t. 1, Souv. et fantais., 1896, p. 202). Prononc. et Orth.: [venefis]. Ac. 1694, 1718: venefice; dep. 1740: vénéfice. Étymol. et Hist. Ca 1300 (Mace, Bible, éd. R. L. H. Lops, 41990). Empr. au lat.veneficium « empoisonnement, sortilège, maléfice », comp. de venenum « drogue, poison » (venin*) et de facere « faire ». |