| VISUALISATION, subst. fém. Action de rendre visible un phénomène qui ne l'est pas. En 1940, Kopp et Green se sont attaqués à la visualisation de la parole au moment de son enregistrement. Mais la reconnaissance des formes visuelles s'avère bien plus difficile à obtenir que celle des formes sonores (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 114).− CIN., TÉLÉV. Action de rendre visible par une mise en images un sujet, un roman. Le cinéma: À la visualisation grossière de ce qui est, le théâtre par la poésie oppose les images de ce qui n'est pas (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 118). − INFORMAT. Présentation visuelle sur un écran des résultats d'un traitement sous forme alphanumérique ou graphique. Synon. affichage.Écran, console de visualisation. Une unité de visualisation graphique conversationnelle (MorvanInformat.1981). − P. anal. Action de se représenter mentalement une image visuelle qui n'est pas présente. Quand on essaie de se souvenir (...) d'une personne, il arrive que l'image mentale ne se présente pas nettement (...); quelquefois, dans le cas du visage d'une personne très connue, la visualisation est encore plus difficile que pour celle d'un étranger qu'on n'a vu que rarement (Warcollier, Télépathie, 1921, p. 49). Prononc.: [vizɥalizasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1887 psychol. « faculté de représentation visuelle » (A. Binet et Ch. Féré, Le Magnétisme animal, p. 189 ds Quem. DDL t. 8); 2. 1923 « pouvoir de donner à l'image cinématographique une qualité visuelle frappante et originale » (A. Hardy, Quelques films... ds Les Nouvelles littéraires, 28 avr., p. 6, col. d); 3. 1938 « action de rendre visible (une idée, un phénomène) » (Artaud, loc. cit.); 4. 1965 informat. « présentation d'informations sur un écran » (Annonce, oct. ds H. Schmidt ds Praxis t. 18, p. 81). Empr. à l'angl.visualization (1883 ds NED); v. Rey-Gagnon Anglic. 1981. Bbg. Quem. DDL t. 10. |