Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VIOLATION, subst. fém.
A. − [Corresp. à violer B 1] Synon. vx violement (dér. s.v. violer).
1. Acte de transgresser une loi, une règle. Violation d'un article du code, des chartes, des droits de l'homme, du règlement; en cas de violation de. Les groupes peuvent (...) tenter d'agir (...) sur la carrière de fonctionnaires qui les gênent, par exemple en obtenant le recul de leur avancement. Cependant des violations flagrantes du statut ne seraient pas sans ouvrir aux victimes des recours hiérarchiques (Meynaud, Groupes pression en Fr., 1958, p. 152).
DR. ADMIN. Violation de la loi. Méconnaissance ou mauvaise application de la loi par un officier de justice. Le juge administratif sanctionne la violation de la loi, qu'elle provienne de sa méconnaissance ou de son application erronée (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 184).
DR. PÉNAL. Violation de dépôt. Abus de confiance commis par quelqu'un qui ne restitue pas un meuble mis chez lui en dépôt (d'apr. Lar. Lang. fr.). Violation du secret professionnel. Révélation à un tiers d'un secret confié dans le cadre de la relation professionnelle (d'apr. Lar. Lang. fr.). Violation du secret des lettres. Ouverture ou détournement de la correspondance adressée à un tiers. Les faux Blanche et Speranza fondés sur la violation du secret des lettres au profit de l'intérêt privé d'un criminel (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 63).
2. Action de porter atteinte à ce que l'on doit respecter. Violation de la liberté, des principes, de la propriété. Tous les sujets de mécontentement que pouvait donner l'autorité du comte, les violations de priviléges, les craintes pour le commerce (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 1, 1821-24, p. 155).Ces mêmes sociétés regardent comme des crimes inexpiables des violations de tabou sexuel ou alimentaire qui nous laissent parfaitement froids (Traité sociol., 1968, p. 212).
B. − [Corresp. à violer B 2] Action de pénétrer dans un lieu interdit ou sacré. Synon. profanation, viol.Violation d'une église, d'un sanctuaire. Quelle est cette insultante dictature? L'appareil des armes, la violation du temple national, pour vous commander d'être heureux! (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 254).
DR. PÉNAL. Violation de domicile. Action de s'introduire chez quelqu'un sans son consentement. Y a quoi vous faire casser: effraction de serrure, violation de domicile (Queneau, Zazie, 1959, p. 209).Violation de sépulture, de tombe, de tombeau. Outrage à un mort reposant dans son tombeau par effraction de celui-ci. Le jour de la violation des tombes royales à Saint-Denis! Dernier trait de profanation: plusieurs des tombes des religieuses (...) furent trouvées dans des cabarets et des auberges (...), y servant de pavés ou même de tables à boire dans la cour (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 592).Il tombait, épuisé, en d'horribles sommes, en de pesants comas, semblables à ces sortes de léthargies qui accablèrent, après ses violations de sépulture, le sergent Bertrand (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 15).
Violation (de territoire). Action de pénétrer par la force dans un pays; action d'envahir et d'occuper militairement un pays. Des voyous narguent les douaniers français, leur lancent des injures ou des quolibets, ou même quelquefois de véritables projectiles. Impossible de les appréhender, il y aurait violation de territoire (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 38).
Prononc. et Orth.: [vjɔlasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1355 « action de pénétrer dans un lieu sacré ou un endroit protégé par la loi » (Bersuire, Tite-Live, ms. Ste-Gen., fo292a ds Gdf. Compl.); 1690 violation des Eglises, des asyles, des sepulcres (Fur.); 1793 violation du territoire (Staël, Lettres L. de Narbonne, p. 151); 1815 violation de domicile (Constant, Princ. pol., p. 96); 1823 violation du secret des Lettres (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 267); 2. 1686 « action de violer un engagement, un droit » violation des lois (P. Bayle, Comment. Philos. Paroles J-C, p. 446). Empr. au lat.violatio « profanation », « violation de parole », dér. de violare, v. violer. Fréq. abs. littér.: 343. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 687, b) 190; xxes.: a) 685, b) 357.