| ![]() ![]() ![]() ![]() VINAIGRÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de vinaigrer*. II. − Adjectif A. − [En parlant d'un aliment, d'une préparation alim.] Assaisonné avec du vinaigre. Le déjeuner (...) était composé d'un bouillon (...), d'un bœuf nature, d'un gigot aux haricots, d'une salade durement vinaigrée (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 58).Elle grignotait les feuilles d'un petit artichaut cru. − « J'adore tout ce qui est vinaigré », confessa-t-elle (Martin du G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 893). B. − Désinfecté au moyen de vinaigre. On met, en ce moment, ici les bateaux à vapeur qui viennent de Malte en quarantaine parce qu'on prétend qu'il y a le choléra à Malte. Je m'attends donc à recevoir ta prochaine lettre lacérée et vinaigrée (Flaub., Corresp., 1850, p. 93). ♦ Eau vinaigrée. Préparation composée essentiellement d'acide acétique, d'alcool et d'eau, et utilisée comme désinfectant, comme stimulant. Il pâlit, faiblit et tomba comme pâmé sur une chaise. Quelques gouttes d'eau vinaigrée lui rendirent le sentiment (About, Nez notaire, 1862, p. 95). C. − Au fig. 1. [En parlant du timbre de la voix] Aigre, perçant. Synon. acide1; anton. doux, velouté.Mon père (...) disait, la voix vinaigrée: « Je me donne pourtant beaucoup de mal pour vous faire un jardin propre, et vous n'êtes jamais contents » (Duhamel, Terre promise, 1934, p. 118). 2. [En parlant d'un écrit, d'un propos] Destiné à blesser, à piquer au vif. Synon. aigre, caustique1, fielleux, mordant.Il m'annonce un épouvantable article de Sarcey, article auquel je m'attendais, et un article sans doute vinaigré de Lemaître (Goncourt, Journal, 1892, p. 339). Prononc. et Orth.: [vinegʀe], [-nε-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 263. |