| VICE(-)VERSA,(VICE VERSA, VICE-VERSA) loc. adv. Inversement, réciproquement. Pour conclure leur intimité on avait les présomptions suivantes. D'abord la politesse presque cérémonieuse de Saint-Clair pour la comtesse, et vice-versa (Mérimée, Mosaïque, 1833, p. 146).Les transformateurs rotatifs (...) sont d'un emploi obligatoire toutes les fois qu'il s'agit de transformer un courant continu en courant alternatif, ou vice-versa (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, t. 2, 1907, p. 597).− Empl. subst. masc. Tout le monde tue tout le monde. Et vice versa. C'est le vice versa qui importe, c'est le vice versa qu'on oublie, pourtant notre égalité ne réside que là (M. Perrein, Entre chienne et louve, 1978, p. 180 ds Rob. 1985). Prononc. et Orth.: [visvε
ʀsa], [-zv-], et [visevε
ʀsa]. [-se-] ds Gattel 1841, Littré, Barbeau-Rodhe 1930. Hésitent Passy 1914, Martinet-Walter 1973 ([-se-] 8/17), Lar. Lang. fr., Rob. 1985, Warn. 1987. Att. ds Ac. dep. 1835: ,,On prononce vicé``. Étymol. et Hist. 1418 vice versa (Clément de Fauquembergue, Journal, éd. A. Tuetay, I, 190), attest. isolée; 1755 et vice versa (Montesquieu, Esprit des lois, p. 153); 1784 et vice-versâ (Diderot, Élém. de physiol., p. 30); 1907 vice-versa (Haton de La Goupillière, loc. cit.). Loc. lat. signifiant littéral. « la place étant tournée », formée de vice, v. élém. formant vice-* et de versa, ablatif fém. sing. de versus, part. passé adjectivé de vertere « tourner, faire tourner », et la plupart du temps utilisée avec et*. Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Danjou-Flaux (N.). L'Oppos. en fr.: le correcteur adversatif au contraire et ses parad. Thèse, Paris, [1984], p. 132, 317, 406, 419. − Quem. DDL t. 21. |