| VERLAINIEN, -IENNE, adj. A. − [En parlant d'une pers.] Qui se rattache à Verlaine. Vingt personnes (...) me mènent vers un fiacre (...). Le cortège Verlainien, puisque Verlaine et Verlainien il y a, stoppe enfin à l'entrée d'un passage (Verlaine,
Œuvres compl., t. 5, Quinze jours en Holl., 1893, p. 216). − Empl. subst. Écrivain qui s'inspire de Verlaine, qui rappelle Verlaine par son style. Les groupes symbolistes (...): 1 Verlainiens, divisés en Mélancoliques ((...) Samain, Rodenbach, Maeterlinck) et Excentriques (Cros, Corbière, Rimbaud, Jammes). 2 Mallarméens... (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 11). B. − [En parlant d'une chose] Qui est propre à Verlaine; qui évoque Verlaine. Cette monstruosité: un pot pourri de classicismes raciniens et de métaphores romantiques avec (...) quelques réminiscences verlainiennes (L. Febvre, La Nationalité, [1926] ds Combats, 1953, p. 183).Là où Heine poète (...) est incomparable, c'est dans la simplicité (...). Ce n'est pas tout à fait la cantilène verlainienne, pas davantage la mélodie populaire (Du Bos, Journal, 1927, p. 199). REM. Verlainiser, verbe intrans.,hapax. Écrire à la manière de Verlaine. Je suis esthète et symboliste mais (...) je veux quand il me plaira de le faire, verlainiser, oublier la rime, le rythme, la grammaire, vagir à ma guise (Valéry, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 13). Prononc.: [vε
ʀlεnjε
̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. 1885 subst. (E. Goudeau, in L'Écho de Paris, 19 mai, in N. Richard, À l'Aube du symbolisme, Nizet, p. 181 ds Quem. DDL t. 15, s.v. mallarmiste: ces insupportables Verlainiens qui ravagent la rive gauche); 1893 adj. (Verlaine, loc. cit.). Dér. de Verlaine; suff. -ien*. Bbg. Quem. DDL t. 25, 28. |