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VENU, -UE, part. passé, adj. et subst.
I. − Part. passé de venir*.
II. − Adj. [Constr. avec un adv. ou avec premier, première]
A. − Bien, mal venu(e)
1. Qui arrive à propos ou mal à propos; qui est bien ou mal accueilli. Être bien, mal venu. Un grand gaillard de quarante à quarante-cinq ans (...) entrecoupait son allemand d'expressions françaises assez bien venues (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 356).
Être bien, mal venu à (vieilli), de + inf.Être, ne pas être fondé à. L'homme à qui il est question de couper une jambe gangrenée serait mal venu de dire à son chirurgien: cette jambe malade est fort saine (Stendhal, Rouge et noir, 1830, p. 381).Une personne qui avait débuté par des altérations ne me paraissait pas très bien venue à me demander une consécration de la fidélité de sa traduction (Sand, Corresp., t. 3, 1851, p. 237).
2. [En parlant d'un être vivant, d'un végét.] Bien ou mal formé; qui s'est bien ou mal développé. Arbre bien venu; sujet bien venu. La rue de la barrière des Gobelins, rue alors sans maisons, non pavée, plantée d'arbres mal venus (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 519).On leur lâcha un taureau de deux ans, petit et mal venu (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 440).
3. [En parlant d'une chose] Qui se présente bien ou mal; qui a été bien ou mal réalisé, produit. Œuvre bien, mal venue; tirage photographique bien, mal venu. Je trouve en elle [Germinie Lacerteux] les défauts et les qualités qui me passionnent (...) un soin et une conscience artistiques rares en ces temps de productions hâtives et mal venues (Zola, Mes haines, 1866, p. 55).Cela ressemble à une chromo mal venue [toile de Matejko] (Huysmans, Art mod., 1883, p. 146).J'ai écrit avec une rapidité presque égale à la parole, et c'est bien mauvais. Mais je savais ce que je faisais: de tout cela peuvent sortir, même sans que je le relise, quelques lignes bien venues (Larbaud, Journal, 1934, p. 290).
B. − Tard venu(e). [En parlant d'un enfant] Né longtemps après ses frères et sœurs, ou né de parents âgés. (Dict. xixeet xxes.).
C. − Premier venu, première venue. Premier, première à se présenter; n'importe lequel, laquelle; pris, prise au hasard. Que joua-t-il, ou qu'essaya-t-il de jouer? Peu importe, le premier air venu (Baudel., Paradis artif., 1860, p. 332).Je n'étais pas un monstre: la première jeune fille venue qui m'eût aimé aurait fait de moi ce qui lui aurait plu (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 76).Elle avait été élevée, vacances comprises, dans un pensionnat de Vannes, d'où elle ne sortit que pour épouser le premier homme venu, du reste choisi par ses parents (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 20).
III. − Substantif
A. −
1. [Corresp. à supra II A 1] Dès que je reparus au couvent des Dominicains, un des pères (...) m'accueillit les bras ouverts, en s'écriant: Loué soit le nom de Dieu! Soyez le bien-venu, mon cher ami (Mérimée, Carmen, 1845, p. 26).
2. [Corresp. à supra II A 2] L'affaissement perpétuel de sa triste figure allait bien avec sa petite taille et son allure débile. Il inspirait grand' pitié, mais il ne fallait pas s'y fier. Le personnel redoutait les taquineries de ce mal venu (Hamp, Champagne, 1909, p. 201).
B. − [Corresp. à supra II B] Tard-venu*.
C. − [Corresp. à supra II C] Ah! cette Jeanne Autheman s'y entendait à gouverner les âmes (...). Non vraiment, cette femme n'était pas la première venue (A. Daudet, Évangéliste, 1883, p. 239).Baiser, au lieu des joues de la première venue, si fraîches soient-elles, mais anonymes, sans secret, sans prestige, celles auxquelles j'avais si longtemps rêvé, serait connaître le goût, la saveur, d'une couleur bien souvent regardée (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 362).
D. − Le dernier venu, la dernière venue. Personne qui arrive la dernière. Les commis sauciers, instruits des grandes recettes de la maison, se grillaient la figure pour la gloire de la cuisine française et cinquante francs par mois. Les derniers venus convoitaient ces postes d'élite, obtenus à l'ancienneté (Hamp, Marée, 1908, p. 66).Voici les mots usés jusqu'au lettrisme, puisque les surréalistes ont épuisé, en quelques années, comme en une énorme hémorragie, le son des mots (...). Que restera-t-il aux tout derniers venus? (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p. 162).
E. − Le nouveau venu, la nouvelle venue. Personne qui vient d'arriver. La porte se rouvrait par intervalles, pour l'entrée d'une nouvelle venue, introduite en cérémonie (Farrère, Homme qui assass., 1907, p. 225).
Prononc. et Orth.: [vəny]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 20 292. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 23 660, b) 28 800; xxes.: a) 33 402, b) 30 587.