| VENTA, subst. fém. En Espagne, auberge isolée. J'ai passé dans une venta que dix-huit de ces messieurs avaient pillée la veille (...) mais je ne conçois pas ce que l'on peut prendre dans une venta, excepté des bancs de bois et la poêle à frire (Mérimée, Mosaïque, 1833, p. 514).[Alban] sortait de Séville par la route de Dos Hermanas, dépassait les ventas blanches et mauves (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 433).Prononc. et Orth.: [vεnta]. Plur. des ventas [vεntas] (v. Rob. 1985). Étymol. et Hist. 1502-40 vente « auberge » (A. de Lalaing, Voy. de Philippe le Beau en Espagne en 1501, p. 202 ds Reinh., p. 148), attest. isolée; 1654 Venta (L. Coulon, Le Fidèle conducteur pour le voyage d'Espagne, p. 88, ibid., p. 149). Mot esp. signifiant « auberge de voyageurs » (dep. 1330-43, J. Ruiz d'apr. Cor.-Pasc.), sens partic. du cast. issu de venta « vente » (v. ce mot). Bbg. Quem. DDL t. 18, 34. |