| VENDÉMIAIRE, subst. masc. Premier mois du calendrier républicain, commençant à l'équinoxe d'automne (22 ou 23 septembre). La citoyenne Gamelin (...) se perdait dans les fructidor et les vendémiaire. Elle soupira: − Jésus! Ils veulent tout changer, les jours, les mois, les saisons (...) monsieur Combalot, qu'est-ce que c'est que cette paire de galoches du 8 vendémiaire? − Citoyenne, jetez les yeux sur votre calendrier pour vous rendre compte (A. France, Dieux ont soif, 1912, p. 204).♦ En appos. à valeur d'adj. inv. V. messidor ex. de Hugo. − HIST. (Journées des) 12 et 13 vendémiaire (An IV) ou journées de vendémiaire. Journées d'insurrection des sections royalistes de Paris contre les décrets de la Convention, réprimée par les troupes républicaines dirigées par le général Bonaparte et correspondant aux 4 et 5 octobre 1795. Ces émeutes de vendémiaire terminent l'époque des émeutes (...). Quatre mois après les journées de vendémiaire, Bonaparte épousa Marie-Josèphe-Rose de Tascher (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 327).Les royalistes dirigèrent l'insurrection du 13 vendémiaire; mais tous ceux qui redoutaient le retour du gouvernement révolutionnaire les suivirent (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 453). Prononc. et Orth.: [vɑ
̃demjε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1793, 24 nov. (Décret de la Convention d'apr. la proposition de Fabre d'Églantine ds Brunot t. 9, p. 905). Dér. du lat. vindemia (vendange*); suff. -aire*, le mot se rangeant dans la série des mois du calendrier révolutionnaire ainsi suffixés. Fréq. abs. littér.: 132. |