| VARSOVIEN, -IENNE, adj. et subst. A. − Adj. et subst. (Personne) qui habite Varsovie ou qui en est originaire. (Dict. xixeet xxes.). B. − Adj. Qui est relatif, qui est propre à Varsovie. Population varsovienne. Le 11 octobre 1830, il [Frédéric Chopin] donne son dernier concert varsovien (Les Signes du destin, Poissons, Monaco, éd. du Rocher, 1981, p. 38). ♦ À la varsovienne. Ce genre de centralisme démocratique à la varsovienne semblerait encore moins acceptable pour le Kremlin que le syndicat autogéré et indépendant (Le Nouvel Observateur, 28 avr. 1981, p. 48, col. 4). − Empl. subst. fém. [Au xixes.] ♦ La Varsovienne. Hymne révolutionnaire polonais. La Varsovienne, ou La Polonaise, [poème de M. Casimir Delavigne de 1831] Il s'est levé! voici le jour sanglant (...) Polonais! à la bayonnette! (É. Fournier, Pologne, Paris, éd. du Seuil, 1975, p. 74). ♦ Danse de caractère lancée en France vers 1854, à trois temps, et qui tient à la fois de la mazurka et de la polka. Les quadrilles, les polkas, les varsoviennes (...) mêlaient si bien leurs élans dans ce tumulte de violons et de pistons, qu'il était impossible de s'y reconnaître (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 260). Prononc.: [vaʀsɔvjε
̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. a) 1876 « habitant de Varsovie » (Lar. 19e); b) 1876 « sorte de danse » (A. Daudet, loc. cit.). Dér. de Varsovie, nom de la capitale de la Pologne; suff. -ien*. D'apr. Desrat 1895, s.v. varsoviana cette danse aurait été lancée en France par un jeune professeur esp. vers 1853-54 dans l'ancien bal public de la rue de la Chaussée-d'Antin, l'anal. entre les pas de la polka-mazurka et de la varsovienne étant prob. à l'orig. de cette dénomination. |