| ![]() ![]() ![]() ![]() VANNER3, verbe Pop., fam. [Corresp. à vanne2] A. − Empl. intrans. 1. Dire des vannes. Synon. blaguer (fam.), charrier1(pop.), plaisanter.En 1919, lorsque le caporal Dimier annonce qu'il (...) rentre à Paris, un joyeux lui dit: « tu veux vanner » − tu veux plaisanter (Galtier-Boissière, Devaux, Dict. arg., 1939, p. 12). 2. Afficher une attitude suffisante et prétentieuse, faire le fanfaron. Synon. fam. crâner, frimer1.On l'appelait Henri-les-Gants-Blancs pour sa manie de vanner avec des mitaines de garçon d'honneur (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 104). B. − Empl. trans. Vanner qqn.,,Lui envoyer des vannes, se moquer de lui méchamment`` (GDEL). Prononc.: [vane]. Étymol. et Hist. 1791 (Hébert, Le Père Duchesne, no98, 4 ds Quem. DDL t. 38: ils ont dit à leur roi, qui étoit un imbécile, foutez nous le camp, & et le roi a vanné) [1874 arg. des voyous « débiter un boniment » et « tenir des propos désobligeants et mensongers » d'apr. Esn. 1966] 1900 « mentir » (Nouguier, Notes manuscr. Dict. Delesalle); 1927 « être content, jubiler » (Dussort, Preuves exist., dép. par Esnault, 1938, p. 204); 1939 « plaisanter, dire des vannes » (Galtier-Boissière, Devaux, loc. cit.); 1953 « faire le fanfaron » (Simonin, loc. cit.). Spécialisation d'empl. de vanner1* (v. étymol. et hist. 3) ou refait, surtout aux empl. les plus récents sur vanne2*. |