Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VANNÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de vanner1*.
II. − Adjectif
A. − [Corresp. à vanner1A]
1. [En parlant d'une céréale] Qui a été débarrassé de ses impuretés dans un van ou un appareil similaire. Froment vanné; avoine vannée. La poussière du blé vanné (...) sort de la fenêtre (Lamart., Tailleur pierre, 1851, p. 393).
2. P. anal. [En parlant d'une matière légère comparable à une graine] Qui a été soufflé comme dans un van. Retirée dans ma chambre, j'attends avec une impatience modérée la retraite du visiteur [le mistral] pour qui nul huis n'est clos, et qui déjà pousse sous ma porte un singulier hommage de pétales flétris, de graines vannées finement, de sable, de papillons molestés (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 10).
B. − Fam. [Corresp. à vanner1D]
1. [En parlant d'une pers.] Qui est épuisé à la suite d'un effort intense ou par manque de sommeil. Synon. crevé (pop.), épuisé, fourbu, harassé, moulu, vidé (fam.).Avoir l'air vanné. Je suis vannée. (...) Ce matin, j'ai traversé tout le Bois à pied (...). Je suis moulue (A. France, Lys rouge, 1894, p. 8).Je ne veux pas dire que le régiment soit admirable en soi. Tu l'accuses d'être une discipline imposée à la liberté du risque. En effet. Et de cette discipline on souffre. Au moment où je t'écris, je viens d'arriver vanné, crevé, énervé, anarchiste, désespéré (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1906, p. 211).
2. [En parlant d'une partie du corps] Fatigué, usé. Nous traînions sur le port depuis des semaines, le ventre vide, les pieds vannés, sales et hirsutes (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 72).C'était une femme noiraude, au visage dur et vanné, à la voix exaltée (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 517).
Prononc. et Orth.: [vane]. Att. ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér.: 48.