| * Dans l'article "URÉE,, subst. fém." URÉE, subst. fém. A. − BIOCHIM. Substance cristalline de formule OC(NH2)2, incolore, inodore, non toxique, produit final de la décomposition des acides aminés, synthétisée par le foie pour passer dans le flux sanguin, éliminée par l'urine chez l'homme et les animaux carnivores, que l'on peut obtenir par synthèse organique. Urée sanguine, urinaire; dosage de l'urée; augmentation, diminution du taux de l'urée. [L'organisme] perd chaque jour des quantités notables d'azote sous forme d'urée (R. Lalanne, Alim. hum., 1942, p. 43).V. kéfir ex. de Macaigne. B. − CHIM. Cette substance obtenue industriellement par synthèse et utilisée notamment comme engrais, comme complément alimentaire du bétail et dans la fabrication de résines. M. Wohler était parvenu à former synthétiquement l'urée par la combinaison de l'ammoniaque avec l'acide cyanique: l'urée est une substance apte à s'unir aux acides comme les alcalis (Berthelot, Synth. chim., 1876, p. 118).Comme matière imprégnante [du bois], on utilise surtout l'urée, fabriquée synthétiquement à bas prix (Campredon, Bois, 1948, p. 64). REM. 1. Uréase, subst. fém.,biochim. Diastase, présente dans certains végétaux, qui transforme l'urée en ammoniaque. La découverte de J.-B. Sumner (1926) qui, à partir de farine de fèves, isole l'uréase et l'obtient à l'état cristallisé (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 613). 2. Urée-formol, en empl. adj.[À propos d'un produit] Obtenu à partir de l'urée ayant la propriété d'augmenter la solubilité ou de diminuer la viscosité de certains corps. Résine urée-formol. Les colles à froid sont seules pratiquement utilisables si l'on ne veut pas faire appel à un matériel spécial. C'est le cas de la caséine, des colles urée-formol utilisées avec durcisseur à froid (Campredon, Bois, 1948, p. 124). 3. Uréide, subst. masc.,chim. Composé résultant de la substitution de radicaux acides à l'hydrogène de l'urée. En traitant l'urée par un chlorure d'acide, on peut obtenir des dérivés dans lesquels on aura substitué, à l'hydrogène des groupements NH2, un ou plusieurs résidus acides. Les composés ainsi formés sont des uréides (Lebeau, Courtois, Pharm. chim., t. 2, 1929, p. 387). 4. Uréine, subst. fém.,chim. Composé résultant de la substitution de radicaux alcoyles à l'hydrogène de l'urée. Par remplacement des atomes d'hydrogène de sa molécule par des résidus alcooliques ou des résidus acides, elle fournit des urées substituées; les premières constituent le groupe des uréines, les secondes celui des uréides (Lebeau, Courtois, Pharm. chim., t. 3, 1929, p. 1543). 5. Uréique, adj.,biochim. Qui se rapporte à l'urée ou à l'azote de l'urée. Élimination uréique. En même temps que Lemierre complétait ainsi nos notions sur l'azotémie, les cliniciens aidés des chimistes se demandaient si l'on ne pourrait pas trouver dans les constituants de l'azote non uréique (ou « azote résiduel », selon l'expression de Widal et Ronchèse), la substance toxique expliquant les symptômes observés dans le syndrome azotémique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 208). Prononc. et Orth.: [yʀe]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1370 (Guy de Chauliac, Grande chirurgie ds Sigurs, p. 78), attest. isolée; à nouv. 1797 (Fourcroy, Conn. chim., t. I, p. CLXIV ds Littré). Formé du rad. de ur[ine]*; suff. -é*, -ée. Fréq. abs. littér.: 39. |