| UNITIF, -IVE, adj. A. − ANAT. Fibres unitives du cœur. ,,Fibres musculaires communes aux parties gauche et droite du cœur`` (Méd. Biol. t. 2 1971, s.v. fibres). B. − THÉOLOGIE 1. Vie unitive. Ultime étape de la vie ascétique où l'âme est en union mystique avec Dieu dans l'exercice du pur amour. Il atteint la vie unitive. Il contemple Dieu et il agit avec lui (Carrel, L'Homme, 1935, p. 160).V. illuminatif ex. de Goncourt. − P. anal. Nous demandons si le mouvement naturel de l'amour se borne à atteindre, dans la personne aimée, autre chose que cette personne même? Essentiellement unitif, quelle union pourrait-elle le satisfaire qui ne lui permettrait pas de saisir le plus intime, le plus réel, ou le « fond » de ce qu'il aime? (Bremond, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 656). 2. P. ext. Qui tend à unir. Tout sur la croix est consommé (...) dans le désir, dans la coopération et dans une activité unitive et organique (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 162). Prononc. et Orth.: [ynitif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. Ca 1429-30 [ms. xves.] « qui sert à unir, qui est propre à unir à Dieu » (Alain Chartier, Le Livre de l'Esperance, éd. Fr. Rouy, fo9 vo, Pr. V, 84); 1615 [éd.] voie unitive « id. » (René Gaultier, La Guide spirituelle, p. 139 ds Gdf.); 2. a) 1701 jurispr. rescrit unitif « qui unit un bénéfice à un autre » (Fur.); b) 1865 anat. fibres unitives (Littré-Robin). Empr. au lat. médiév.unitivus « qui unit » att. au ixes. dans le domaine angl. (Latham), cf. aussi l'adv. unitive, terme de scolast. « en union, de manière à unir » (Blaise Latin. Med. Aev.); dér. de unire, v. unir. Fréq. abs. littér.: 21. |