| TÉNESME, subst. masc. PATHOL. ,,Contracture spasmodique douloureuse du sphincter anal ou vésical, s'accompagnant de brûlures, d'une sensation pénible, de tension et d'un besoin impérieux et continu d'aller à la selle ou d'uriner`` (Man.-Man. Méd. 1977). Bientôt ces tranchées sont suivies de déjections d'abord stercorales, puis bilieuses et ensuite glaireuses et même sanguinolentes, avec ténesmes (Geoffroy,Méd. prat.,1800,p. 385(5)).La diarrhée persiste; on observe des coliques, du ténesme rectal; la respiration devient plaintive et les malades meurent épuisés (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux, 1896, p. 294).− Au fig. Ce fut donc, en l'âme de la Vierge, comme une sorte de triptyque. La Douleur prépotente, parvenue à l'état intense sur le panneau du milieu et de chaque côté, l'angoisse, le ténesme d'une attente (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 161). Prononc. et Orth.: [tenεsm]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1537 tenasme (Lespleigney, Promptuaire, éd. Dorveaux, 71 ds Fonds Barbier); 1555 tenesme (B. Aneau, Tresor de Evonime, p. 84). Empr. au lat.tenesmos (-us), -i « id. », gr. τ
ε
ι
ν
ε
σ
μ
ο
́
ς « id. », de τ
ε
ι
́
ν
ω « tendre »; cf. au xves. la forme tenasmon «id.» 1495 [éd.] (P. [sic] ds Gord., Pratiq., V, 13 ds Gdf. et Jard. de santé, I, 62 ds Gdf. Compl.). |