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* Dans l'article "TÉLÉGRAPHIQUE,, adj."
TÉLÉGRAPHIQUE, adj.
TECHN. D'INFORM.
A. − Qui se rapporte, qui appartient au télégraphe, à la télégraphie. Ligne, réseau télégraphique; câbles, fils, poteaux télégraphiques; bureau, service, taxe télégraphique. Le lendemain, on lut dans le Moniteur : « C'est sans aucun fondement que le Messager a annoncé hier la fuite de don Carlos et la révolte de Barcelone (...). Un signe télégraphique, mal interprété à cause du brouillard, a donné lieu à cette erreur. » (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 43).Reuter créa la première agence de cotation commerciale, s'associa au Times, établit la liaison télégraphique avec les Indes (Morand, Londres, 1933, p. 279).
− Spécialement
♦ COMM. Code télégraphique. Sorte de dictionnaire utilisé pour exprimer, par des mots conventionnels, des phrases entières. L'usage d'un langage conventionnel implique la possession, par l'expéditeur et le destinataire, d'un même document, le code télégraphique (...) qui donne, en face de chaque mot convenu, sa traduction en clair (Lar. comm.1930).
♦ MAR. Dictionnaire télégraphique. Livre qui renferme les mots utiles aux nécessités de la télégraphie maritime et les numéros qui leur correspondent (d'apr. Bonn.-Paris 1859, s.v. télégraphe marin).
B. − Transmis par télégraphe, sous forme de télégramme. Avis, dépêche, mandat, message, nouvelle, ordre télégraphique; correspondance télégraphique. La réponse télégraphique de M. Cloquet nous arrive à l'instant (Flaub., Corresp., 1866, p. 61).Les renseignements télégraphiques, fournis par la délégation au Général de Gaulle, lui seront transmis par l'intermédiaire des autorités britanniques. Les communications télégraphiques du Général de Gaulle à la délégation seront acheminées, en principe, à celle-ci par l'intermédiaire du Gouverneur britannique de Gold-Coast (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 287).
C. − Au fig.
1. Qui évoque le télégraphe, la télégraphie ou leur mode d'utilisation. Le bruit de cet événement se répandit avec la promptitude télégraphique particulière aux pays où les communications sociales n'ont aucune interruption (Balzac, Ferragus, 1833, p. 144).Le bourgeois (...) se livra à une agitation télégraphique qui finit par attirer l'attention des cygnes (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 469).
2. Abrégé, réduit au minimum indispensable à la compréhension, à l'exemple des correspondances télégraphiques. Synon. rare télégrammique (rem. s.v. télégramme).Langage télégraphique. Charles vous écrit la formule télégraphique à employer (Hugo, Corresp., 1870, p. 266).Voilà, monsieur, en style télégraphique, le bilan de ces vingt-cinq années (Barrès, Cahiers, t. 6, 1908, p. 265).
Prononc. et Orth.: [telegʀafik]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. A. 1679 machine telesgraphique (Père Chérubin, Effets de la force de la contiguité des corps, Paris, E. Couterot, p. 365 [réf. trouvée grâce aux indications données par M. J. R. Armogathe]: l'on dit au Roy quelque temps apres, que j'avois inventé une Machine Telesgraphique, c'est à dire pour dessiner de loin (par le moyen de l'Oculaire Dioptrique) et d'autant loin qu'il pouvoit distinctement faire voir l'objet), attest. isolée dans ce sens. B. 1. 1796 « qui se rapporte au télégraphe » ligne télégraphique (Fragment de Décret Economique, 1796, Titre Administration, art. 5 ds Robiquet, Buonarotti, 1910, Annexes, p. 268 ds Brunot t. 9, p. 1146, note 6); 1798 (B. des Sc., par la Sté philomatique, no16, Paris, p. 126: opérations télégraphiques [...] langue télégraphique); 1859 mar. dictionnaire télégraphique (Bonn.-Paris, s.v. télégraphe marin); 1930 code télégraphique (Lar. comm.); 2. 1800 « transmis par le télégraphe » dépêche télégraphique (Texte du 23 mai 1800 ds Aulard, Paris pendant la réaction thermidorienne et sous le Consulat, t. 1, p. 351 ds Brunot t. 9, p. 949, note 3); 3. a) 1833 « qui a le caractère du télégraphe » promptitude télégraphique (Balzac, loc. cit.); b) 1868 style télégraphique (Verlaine, Corresp., t. 1, p. 20). Dér. de télégraphe*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér.: 192.
DÉR.
Télégraphiquement, adv.,techn. d'inform. Par le moyen du télégraphe, par télégramme. Prévenir, rappeler qqn télégraphiquement. Volkouski exécuté le premier, la sœur attendait son tour quand un officier arriva juste, au galop de son cheval, pour faire relever les fusils. Le tsar, informé, venait d'envoyer télégraphiquement l'ordre de grâce (G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p. 85).Au fig. À une vitesse digne du télégraphe. Il alla sur-le-champ chez sa maîtresse lui raconter sous le secret cette étrange folie. Aussitôt, cette nouvelle fut télégraphiquement portée à la connaissance de toutes les coteries du faubourg Saint-Germain, parvint au château (...), devint le bruit du jour (Balzac, Langeais, 1834, p. 315).− [telegʀafikmɑ ̃]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1818 (Marguery, Nouv. dict. de la langue fr. (Raymond) ds Quem. DDL t. 31); de télégraphique, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér.: 14.
BBG. − Quem. DDL t. 21, 40.