| * Dans l'article "TUMEUR,, subst. fém." TUMEUR, subst. fém. A. − 1. PATHOL., vieilli. Gonflement circonscrit, augmentation de volume, tuméfaction. Tumeur dure, enkystée, furonculeuse, indurée, inflammatoire, molle, pulsatile, purulente, scrofuleuse; tumeur formée par un épanchement, par une infiltration de liquide, par une inflammation; tumeur externe, interne; suppuration d'une tumeur; ouvrir, exciser, résoudre une tumeur. Sa barbe le défigurait. Ses lèvres craquées formaient deux tumeurs horribles à voir (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 96). ♦ P. métaph. [Ces anciens politiques] ne voient pas que cet agrandissement [de l'État] n'est qu'une enflure, une tumeur pleine de corruption (Benda, Trahis. clercs, 1927, p. 130). − MÉD. VÉTÉR. Tumeur des articulations, des régions articulaires, chez le cheval, chez le chien (Rob.). − En partic. Tumeur blanche. ,,Arthrite tuberculeuse chronique qui se présente sous l'aspect d'une tuméfaction blanche, non inflammatoire`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Dans les tumeurs blanches, le cartilage est toujours atteint, mais secondairement. Il peut être infiltré de tubercules, décollé et macéré ou finalement détruit (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 206). 2. P. anal. a) PHYTOPATHOL. Gonflement d'un tissu végétal. Tumeur parasitaire; tumeur du collet des arbres fruitiers. Les tumeurs qui se trouvent sur l'écorce lisse de la tige du sapin contiennent une térébenthine très claire que l'on obtient par l'amputation de ces tumeurs (Baudrillart, Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 415).De petites mouches déposent leurs œufs dans les bourgeons ou dans les feuilles, et (...) la galle n'est pas autre chose qu'une tumeur formée autour de l'œuf par les tissus de la plante (J. Rostand, Genèse vie, 1943, p. 26). b) P. anal. Excroissance, protubérance. Sous les rafales australes, de vraies tumeurs maladives boursouflent l'océan, et la mer devient si horrible que les sauvages s'enfuient dans les cavernes pour ne point la voir (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 254).On a coupé les ormes: le boulevard est nu. Il est là, maintenant, jaune et sale, tout bubelonné d'une tumeur d'usine qui suinte des vapeurs et des eaux lourdes (Giono, Solit. pitié, 1932, p. 179). B. − PATHOL. Production tissulaire pathologique non inflammatoire, qui peut être formée de cellules normales et rester strictement localisée (tumeur bénigne), ou formée de cellules atypiques, monstrueuses, envahissant progressivement les tissus voisins ou se disséminant à distance par des métastases (tumeur maligne) (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). La littérature médicale (...) demeure encore erronément encombrée, sous le même terme générique, de tumeurs « malignes » et « bénignes », − alors que celles-ci, pour la plupart d'entre elles, ne sont pas tumeurs, ni du point de vue de leur genèse, ni non plus de leur comportement (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 142).Certaines tumeurs cutanées ont leur point de départ dans le tissu conjonctif, véritable tissu de soutien, très répandu au niveau de la peau: ce sont les fibromes cutanés et les chéloïdes (Quillet Méd.1965, p. 311). SYNT. Tumeur cancéreuse; tumeur primitive, congénitale; tumeur inopérable; ablation, radiothérapie d'une tumeur; dépister, enlever, énucléer, extirper une tumeur; être opéré d'une tumeur au cerveau. REM. Tumorectomie, subst. fém.,,Intervention chirurgicale comportant l'ablation d'une tumeur, et seulement elle`` (Sournia Lang. Méd. 1979). Prononc. et Orth.: [tymœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1398 « grosseur morbide dans une partie de l'organisme » (Somme Me Gautier, B.N. 1288, fo92a ds Gdf. Compl.: tumour ou enflour); b) 1814 tumeur blanche (Nysten); 2. 1762 bot. (Ch. Bonnet, Consid. sur les corps organ., p. 230). Empr. au lat.tumor « enflure, gonflement, bouffissure », dér. de tumere « être gonflé, enflé ». Fréq. abs. littér.: 115. DÉR. Tumoral, -ale, -aux, adj.Qui concerne une tumeur, les tumeurs; qui est spécifique de la tumeur. Nodule, tissu tumoral; lésion, prolifération tumorale; affection, cause tumorale; cellules tumorales; mettre en évidence des images tumorales; régression des masses tumorales. Bichat (...) distingue le parenchyme tumoral proprement dit du tissu de soutien ou stroma (Roussy dsNouv. Traité Méd. fasc. 5, 21929, p. 15).[Le cancer du sein] peut se voir à tout âge. (...) Mais pour plus de sécurité on doit le suspecter devant toute anomalie du sein d'aspect tumoral (Quillet Méd.1965, p. 503).− [tymɔ
ʀal], plur. masc. [-o]. − 1reattest. 1929 (Roussy, loc. cit.); dér. sav. de tumeur, suff. -al*. BBG. − Quem. DDL t. 8, 31 (s.v. tumeur blanche). |