| TUE-TÊTE (À), loc. adv. D'une voix très forte et plus aiguë que la normale. Chanter, crier, déclamer, disputer à tue-tête. Il fut exact et les vit venir toutes deux, si gaies et si nouvelles qu'il croyait ne pas les reconnaître (...) parlant et riant à tue-tête, faisant lever et fuir les oiseaux et les papillons (Barrès, Jard. Oronte, 1922, p. 56).Le vacarme est assourdissant, car, dominant le beuglement des trompes, tous, à la seule exception des petits danseurs blancs, chantent, hurlent à tue-tête, inlassablement, un air étrange (que par ailleurs j'ai noté) (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 729).Prononc. et Orth.: [(a)tytεt]. Ac. 1694: tue-teste; 1718: tue teste; 1740-1798: tue tête; dep. 1835: tue-tête. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 258: tue tête (à). Étymol. et Hist. 1589 (Carloix, Mém. de Vieilleville, éd. 1757, IV, 174); 1646 [éd.] (Scarron, Virgile Travesti, I, p. 30). Comp. de à, de tue (forme du verbe tuer*) et de tête*. Fréq. abs. littér.: 204. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 164, b) 254; xxes.: a) 346, b) 382. |