| TRUSQUIN, subst. masc. TECHNOLOGIE A. − Outil formé d'une planche traversée par une tige mobile munie d'une pointe, dont se sert le menuisier pour tracer des traits parallèles à une surface dressée. Il me suffira de dire ici, que lorsqu'il s'agit de découper les bandes étroites et dont les tranches doivent être parallèles entre elles, on se sert avec avantage d'un trusquin, dont la pointe en acier est aplatie et tranchante par les côtés (Nosban, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 113). B. − Outil en métal dont se servent les ajusteurs mécaniciens pour tracer des lignes parallèles à une surface plane en marbre. S'il s'agit d'un arbre manivelle brut de forge, on commence par le tracer sur le manche avec le trusquin (Champly, Nouv. encyclop. prat., t. 9, 1927, p. 118). C. − Outil de bourrelier qui sert à pincer une pièce de cuir parallèlement à un bord. (Dict. xxes.). D. − Outil du boisselier pour fendre l'osier en long et en large (Dict. xxes.). Prononc. et Orth.: [tʀyskε
̃]. Littré: troussequin, trusquin; Lar. Lang. fr., Rob. 1985: trusquin (trusquiner), troussequin (troussequiner). Étymol. et Hist. 1. 1676 « outil de menuisier servant à tracer sur une pièce des lignes parallèles à une surface dressée » (Félibien, p. 764); av. 1788 troussequin (Buffon, Expér. sur les végét., 1ermém. ds Littré); 2. 1904 « rabot permettant de transformer les brins d'osier fendus en éclisses d'épaisseur ou de largeur fixes » (Nouv. Lar. ill.); 3. 1927 supra sens B (Champly, loc. cit.). Issu, p. dissim. du 1er[l], du wall. cruskin, de même sens, empr. au flam. kruisken « petite croix », cet instrument ayant la forme d'une croix; le néerl. l'appelle aussi kruishout, littér. « bois en forme de croix ». DÉR. Trusquiner, verbe trans.,technol. Tracer au trusquin. (Dict. xxes.). Trusquiner des lignes (Lar. 19e). − [tʀyskine], (il) trusquine [-skin]. Supra prononc. − 1reattest. 1845 (Besch.); de trusquin, dés. -er. |