| ![]() ![]() ![]() ![]() TRUISSE, subst. fém. Région. (Ouest). Bouquet d'arbres taillés en têtard dans une haie. Truisse de chêne. Son bois de chauffage était coupé dans ses haies ou pris dans les vieilles truisses à moitié pourries qu'il enlevait au bord de ses champs (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 17).Prononc. et Orth.: [tʀ
ɥis]. Lar. Lang. fr. : ,,On dit aussi treusse``. Étymol. et Hist. 1827 (Balzac, Les Chouans, éd. de Fougêres, août, t. 1, p. 173). Terme dial., de l'Anjou, du Maine, de la Touraine et du Centre, att. dep. 1787 (Bail. de la Ferlanterie. Arch. H. Johannet ds Thibault), représentant un type *trosciu, à mettre prob. en rapport avec l'a. fr. (notamment de l'Ouest) truis « tronçon (de lance) » (dep. ca 1155, Wace, Brut, éd. I. Arnold, 12552; sur ce mot v. Pfister, Lexikalische Untersuchungen zu Girart de Roussillon, pp. 712-713, Möhren Négation, pp. 227-228 note), qui survit dans les formes dial. du Sud-Ouest d'oïl, troi « trognon » (v. FEW t. 13, 2, p. 333), ainsi qu'avec l'a. prov. trotz « tronçon (de lance) » dep. ca 1210 ds FEW, loc. cit. représentant un type *trukio et qui survit dans l'occitan mod. du Sud-Ouest, trus « trognon », v. FEW, loc. cit. Des rapprochements avec des formes ital. et ibériques ont incité J. Hubschmid à y voir des développements secondaires et étroitement localisés d'un étymon prélat. *truko-, peut-être gaul. (FEW t. 13, 2, p. 334). Bbg. Quem. DDL t. 1. |