| TROPHIQUE, adj. MÉD., PHYSIOL. Relatif à la nutrition des organes, des tissus. Les médecins s'accordent à reconnaître que le système nerveux exerce sur les vaisseaux un rôle trophique (Bourget, Actes suivent, 1926, p. 39).Les mécanismes de contraction et de secrétion que la physiologie révèle à la base du besoin alimentaire (réflexes trophiques, etc.) (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 218).♦ Centres, nerfs trophiques. Centres, nerfs qui régulent la nutrition et dont la lésion entraîne des troubles (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). ♦ Troubles trophiques. Troubles qui résultent d'un mauvais apport circulatoire ou d'un mauvais contrôle nerveux de la nutrition. Les infiltrations en série donnent souvent des résultats favorables. Dans les troubles trophiques post-fracturaires, (...) des améliorations remarquables et rapides peuvent être obtenues (Judet, Fractures membres, 1948, p. 20). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɔfik]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1830 « qui concerne la nutrition » (Dict. des termes de méd., Suppl.: Trophique, adj. [...] le sens trophique est celui qui préside à la nutrition, selon Récamier); 2. 1878 trouble trophique (Fernet, De la pneumonie aiguë ... ds France médicale, 1878, cité ds Cadet de Gassicourt, Mal. enf., t. 1, 1880, p. 84: l'herpès du poumon est un trouble trophique); 1883 nerfs trophiques (J.-M. Charcot, Leçons sur les maladies du système nerveux, p. 31: nerfs moteurs et trophiques des muscles extenseurs); 1892 centres trophiques (M. Duval, P. Constantin, Anat. et physiol. animales, p. 415); 1964 rôle trophique du noyau (Lar. encyclop.). Dér. sav. du gr. τ
ρ
ο
φ
η
́ « action de nourrir, nourriture »; suff. -ique*. Cf. angl. trophical nerves (1857 ds NED), trophic (1873, ibid.). |