| TRIVIUM, subst. masc. HIST. [Dans les universités du Moy. Âge] Ensemble des trois premiers arts libéraux (grammaire, rhétorique et dialectique) qui composaient le premier cycle des études universitaires dans les facultés des Arts ou la Philosophie. [Les philosophes du Moyen Âge] avaient fait place à l'E[nseignement] de la musique dans le Quadrivium, qui embrassait l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique, et qui formait avec le Trivium, composé de la grammaire, de la rhétorique et de la dialectique, l'ensemble des connaissances, les « sept arts libéraux » (BrenetMus.1926, p. 134).Prononc. et Orth.: [tʀivjɔm]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1797 (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, p. 232). Mot lat. signifiant « carrefour de trois voies » utilisé en lat. médiév. pour désigner le cycle des études des trois arts libéraux mineurs (v. P. Rajna, Le denominazioni « trivium » et « quadrivium ». Studi medievali, t. 1, 1928, p. 4 et sqq.). À côté de différentes formes désignant un carrefour de trois voies en a. fr. et m. fr. et dans les dial., trivium est à l'orig. de l'a. fr. trive désignant ce cycle d'enseignement (ca 1245, Henri d'Andeli, Bataille des sept Arts, Œuvres, éd. A. Héron, IV, 55, p. 45 ds T.-L.). |