| TRISSOTIN, -INE, subst. masc. et adj. I. − Subst. masc. Personnage ridicule, pédant et vaniteux. Mon cabinet est devenu un théâtre, et les Trissotins romantiques y sont traités selon leur mérite (Delécluze, Journal, 1824, p. 30).L'insuffisance théorique qui vous effraye ici repose enfin sur la confusion ordinaire entre l'instruction et l'intelligence. Votre admiration familière pour l'incomparable Molière ne vous a point préservée, à cet égard, de l'erreur vulgaire, soigneusement entretenue par nos trissotins de toutes robes (Comte, Catéch. posit., 1852, p. 67). II. − Adj. Qui est relatif, qui est propre aux trissotins. La notion de révolution que seuls entretiennent encore les intellectuels irréalistes et perpétuellement divisés par des conflits de tendances et des rivalités trissotines (Réalités, janv. 1972, p. 89, col. 2). Prononc.: [tʀisɔtε
̃], fém. [-in]. Étymol. et Hist. 1715 (La Monnoie, Menagiana, t. 3, p. 23 ds Trév. 1752). Nom d'un des personnages des Femmes savantes (1672) de Molière. C'est le type classique du pédant prétentieux, intéressé, ridicule. Molière a voulu ridiculiser sous ce nom, équivalant à « trois fois sot », l'abbé Cotin (cf. Trév. 1752). |