| TRIQUÈTRE, subst. masc. ou fém. ARCHÉOL., NUMISM. Motif décoratif composé de trois jambes humaines ou trois branches repliées dans le même sens, réunies en un centre d'où elles rayonnent en s'inscrivant le plus souvent dans un triangle équilatéral. Le rôle de la monnaie semble être décisif dans la retransmission de certains thèmes. Le triquètre (...) trois jambes humaines, soudées aux cuisses, avec, au centre, une boule (...), figurent souvent sur le bouclier d'Athéna (J. Baltrus̆aitis, Le Moy. Âge fantastique, Paris, Flammarion, 1981, p. 63).REM. Triscèle ou triskèle, subst. masc. ou fém.Même sens. Sur une monnaie d'Aspendos on trouve précisément la roue associée au triskèle ou triquètre (J. Déchelette, Manuel archéol. préhist., celt. et gallo-romaine, t. 2, 1, 1910, p. 454).Au bronze final (...) les décors dérivés de la roue attestent la persistance de cultes solaires; le disque évolue pour devenir spirale, croix, étoile, svastika ou triscèle (Encyclop. univ.t. 31968, p. 628). Prononc.: [tʀikεtʀ
̭]. Var. triquetra, forme latine. Étymol. et Hist. 1. Subst. 1599 [éd.] « triangle » (Marnix, Differens, I, IV, 10, fo277); 1611 « id. » (Cotgr.) ; 2. a) 1803 adj. « qui a trois côtés ou trois faces » (Boiste); b) 1812 subst. fém. « assemblage de trois jambes repliées en triangle, que l'on trouve sur certaines médailles antiques » (Mozin-Biber). Empr., à deux reprises, au lat.triquetrus « qui a trois angles ». |