| TRINQUET1, subst. masc. MAR. Mât de misaine incliné légèrement sur l'avant des bâtiments gréés en voiles triangulaires ou latines. Trinquet d'une galère. Le mât de misaine [s'appelait] le trinquet (La Varende, Heur. humbles, Phoebé, 1942, p. 128).Prononc. et Orth.: [tʀ
ε
̃kε]. Homon. trinquet2. Att. ds Ac. 1694 et, de nouveau, dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1477-81 « voile latine du mât de l'avant » (Compte des dépenses faites pour la construction des caravelles Madeleine et Sainte-Marthe à Sanary et à Marseille, ms. B 2550, Arch. Bouches-du-Rhône, fo60 ds Fennis Stolon., p. 517); 1507 (J. d'Auton, Chron. de Louis XII, éd. R. de Maulde La Clavière, t. 4, p. 369); 2.1525 « mât de l'avant » (ms. B.N. Clairambault 325, fo9401, 9402 ds Fennis Stolon., p. 518). Mot d'abord introd. en fr. par le lang. mar. de Marseille, empr., soit à l'ital. trinchetto, att. dans les 2 sens dep. le 3equart du xves. (L. Pulci d'apr. DEI, cf. Fennis Stolon., p. 521; Vidos, pp. 596-598), soit à l'esp. trinquete, att. dep. 1491 (Colomb), d'abord triquete en 1440 (J. de Mena ds Fennis Stolon., p. 522), tous deux au sens 1, ou au cat. trinquet, triquet, également att. au sens 1 dep. le xves. (ds Alc.-Moll; Bl.-W.1-5), mots d'orig. incertaine ; pour les différentes hyp. proposées et leurs critiques, v. Fennis Stolon., pp. 517-525. Bbg. Hope 1971, pp. 225-226. |