| TRILINGUE, adj. A. − Qui est rédigé en trois langues. Dictionnaire trilingue; inscription trilingue de Rosette. La même année [1888], E. de Margerie et A. Heim publient un ouvrage trilingue (...) avec une synonymie en français, anglais et allemand (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 384). B. − Qui parle trois langues. Secrétaire, interprète, traducteur trilingue. Nous étions parvenus à l'état de peuple bilingue ou trilingue (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 76). − Empl. subst. Bachelière, trilingue, belle fille bien dans sa peau, elle ne cherchait qu'à gagner un peu d'argent (L'Événement du Jeudi, 21 mars 1985, p. 47, col. 2). Prononc. et Orth.: [tʀilε
̃:g]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1535 « où l'on enseigne trois langues » (Marot, Epitre XXXVI, éd. C. A. Mayer, p. 197, épithète du Collège des lecteurs royaux, premier nom de l'actuel Collège de France), une autre attest. au xvies. (v. Hug.); repris fin xixes. 1872 (Littré: inscription trilingue). Empr. au lat.trilinguis « qui parle trois langues » (de tres « trois » et lingua « langue »). Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, p. 45. |