| TRIENNAL, -ALE, -AUX, adj. A. − Qui a lieu tous les trois ans. Exposition, fête triennale. Les labours étaient prêts depuis longtemps, profonds, nettoyés des herbes salissantes, bons à redonner du blé, après le trèfle et l'avoine de l'assolement triennal (Zola, Terre, 1887, p. 11).Les Conseillers généraux, élus pour six ans, sont renouvelables par moitié tous les trois ans (...). Le renouvellement triennal a lieu au mois d'octobre (années 1934, 1937, etc...), à la date fixée par un décret (Bacquias, Cons. gén. et cons. arrondiss., 1934, p. 4). − P. ell., empl. subst. ♦ Subst. masc., AGRIC. Assolement triennal. En Lorraine, dans le canton de Nomény, les parcelles restent si enchevêtrées que les paysans doivent se mettre d'accord sur les ensemencements, devenus plus complexes qu'au temps du triennal (Meynier, Paysages agraires, 1958, p. 178). ♦ Subst. fém. Manifestation, réunion triennale. Dès 1961, la plus importante réunion d'architectes européens (la Triennale de Milan) adopte comme thème central d'une manifestation prévue pour 1964: « Conséquences du loisir sur l'architecture et l'urbanisme » (Dumazedier, Ripert, Loisir et cult., 1966, p. 29). B. − Qui a une durée de trois ans. Charge, fonction triennale. La durée du prêt usuraire peut être annuelle, bisannuelle, triennale (Proudhon, Propriété, 1840, p. 330).Des plans ou programmes d'investissement sont faits ou préparés dans les républiques indépendantes (ainsi (...) le plan triennal guinéen, le plan quadriennal sénégalais) (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 252). − [En parlant d'une pers.] Qui est élu, nommé pour trois ans. Antoine Sconin avait été (...) un personnage puissant. Supérieur général et abbé triennal de la congrégation de Sainte-Geneviève, il avait porté la crosse et la mitre (Mauriac, Vie Racine, 1928, p. 39). Prononc. et Orth.: [tʀijenal], [-εn(n)al], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1352 dismes et quinzisme triennalx « qui se lève tous les trois ans » (Stat. d'Edouard III, an XXV, impr. goth., Bibl. Louvre ds Gdf. Compl.); b) 1521 « qui a lieu tous les trois ans » (Coutumes du Pays et duché de Bourbonnois, chap. XII, XC ds Nouv. Coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 1238); d'où 1835 assolement triennal (Maison rustique 19et. 1, p. 273b); 2. 1549 « qui dure trois ans » (Est.); cf. 1550 offices ... biennaulx et triennaulx (6 juill., A 16, A. Rouen ds Gdf. Compl.). Empr. au b. lat.triennalis « de trois ans, qui dure trois ans », comp. de tres « trois » et de annus « an » (v. ce mot). Fréq. abs. littér.: 17. |