| TREILLISSÉ, -ÉE, adj. A. − Garni d'un treillis de bois ou de métal. Mur treillissé; carreaux treillissés. Une fenêtre treillissée (Jossier 1881). B. − Entrelacé en forme de treillis. Grille treillissée. Un autre [de ces petits bronzes], c'est l'imitation d'une bouteille d'osier treillissée (Goncourt, Journal, 1894, p. 689).Un auvent treillissé l'abritait [la véranda] où grimpait la vigne (Gracq, Syrtes, 1951, p. 205). C. − Découpé, ajouré en forme de treillage. Corbeille treillissée. Un bourdaloue de Saxe, à l'anse faite d'une branche tordue, enguirlandée de fleurettes, où deux médaillons de fleurs se détachent sur la porcelaine treillissée (Goncourt, Journal, 1893, p. 402). REM. Treillisser, verbe trans.a) Garnir de treillis de bois ou de métal. Treillisser une fenêtre (Ac.). b) P. anal. Former des sortes de treillis sur quelque chose. Le fermier Pajol tient à me faire lui-même les honneurs. Les sabots des bêtes et des hommes ont treillissé le sol de la cour et mes talons se prennent parfois dans les mailles durcies (Renard, Lanterne sourde, 1893, p. 119). Prononc. et Orth.: [tʀ
εjise], [tʀe-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1382 treillissé « clos par un treillis » (Statuts des huchers ds Lespinasse, Métiers de Paris, t. 2, p. 640); 2. 1660 « entrelassé, tressé » (Corneille, Toison d'or, Décoration du premier acte); 3. 1681 « fretté d'une manière très serrée avec bandes normalement clouées » (Menestrier, Abrégé méthodique des principes héraldiques, p. 185); 1845 « qui présente des lignes saillantes ou des stries croisées, formant des mailles semblables à celles d'un grillage ou d'un tricot » (Besch.). Dér. de treillis1*; suff. -é*. Fréq. abs. littér.: 19. |