| TRANSPORTEUR, -EUSE, adj. et subst. masc. [Corresp. à transporter I A 1] I. − Adj. Qui transporte. Voiturier transporteur; engin, navire, tapis transporteur; benne transporteuse. Dans nos pays de civilisation méditerranéenne (...), les bœufs traîneurs et transporteurs jouent encore un fort grand rôle (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 170).Cargos transporteurs de vrac (Perpillou, Industr. constr. nav., 1967, p. 8).V. convoyeur B ex. de Benoist, Pettier. II. − Subst. masc. A. − [À propos d'une chose] 1. BIOL., CHIM. Élément, corps chimique qui transporte un élément, un corps chimique ou de l'énergie. Transporteur d'hydrogène. L'importance capitale des composés phosphorylés comme fixateurs ou transporteurs d'énergie disponible (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 745). 2. MANUTENTION. Appareil, dispositif, engin qui transporte des matériaux, des marchandises. Synon. convoyeur.Transporteur aérien, automatique, élévateur, hélicoïdal, mécanique, pneumatique; transporteur à bande, à courroie, à galets, à rouleaux, à vis. Au sortir des blutoirs, le coke classé est mis en tas au moyen de transporteurs à câbles, à godets, monorails, etc. (Quéret, Industr. gaz, 1923, p. 244). 3. MAR. Navire spécialisé dans le transport de certaines marchandises. Synon. cargo.Transporteur de gaz, de pétrole, de vrac. Les transporteurs spécialisés. − Dans cette catégorie de navires, ceux qui sont affectés au transport des pondéreux, à savoir les « charbonniers », les « minéraliers », les transporteurs de grains et d'arachides, constituent la « classe » la plus importante (M. Benoist, Pettier, Transp. mar., 1961, p. 103). B. − 1. [À propos d'un animé] Personne, entreprise dont le métier, le rôle consiste à transporter des voyageurs, des marchandises. Transporteur batelier, routier. Les transporteurs aériens privés [font] (...) fortune en remplaçant sur la même ligne, pour le transport des ouvriers kabyles et des primeurs, les Douglas DC-3 par des Douglas DC-4 qui font 50 km/h de plus en croisière (Rougeron, Aviat., 1951, p. 226). 2. PARASITOL. [À propos d'un organisme, d'un animal ou d'une pers.] Transporteur mécanique. ,,Hôte intermédiaire qui transmet un germe sans que celui-ci ait subi des transformations dans son organisme`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃spɔ
ʀtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Ca 1380 subst. « traducteur » (Roques t. 2, 12633); cf. fin xives. (Gloss. gall.-lat., Richel. l. 7684 ds Gdf.), attest. isolées; 1402 id. « celui qui transmet » (Sept., Ord., VIII, 534, ibid.); en m. fr. 1. 1ertiers xvies. id. « celui qui transporte » (Rec. de farces fr. inédites du XVes., éd. G. Cohen, p. 180, 74); cf. 1574 (Jodelle, L'Eugène, IV, 2 ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 66), attest. isolées; à nouv. xviiies. au sens de « celui qui se livre au transport de marchandises » 1771 (L'abbé Beaudeau, Philos. écon., coll. Daire, II, 725); cf. 1869 la compagnie transporteur (Extr. d'un jugem. du trib. de comm. de la Seine, 20 déc. ds Littré); 2. 1902 id. « appareil assurant mécaniquement le transport de matériaux ou de charges sur un trajet déterminé » (H. Martin, Production et distribution de l'én., Paris, Béranger, p. 40); 1908 adj. un outil transporteur (Ratel, Prépar. mécan. minerais, p. 134); 3. 1949 subst. biol. transporteur d'hydrogène (Garnier-Del. [15eéd.], p. 975). Dér. de transporter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. Dossiers de mots: manutention... Néol. Marche. 1979, no9, p. 82. |