| TRANSDUCTION, subst. fém. A. − PSYCHOL. Mode de raisonnement de l'enfant qui précède l'induction et la déduction et par lequel il tire une conclusion par analogie, par identité, par différence. (Ds Lal. t. 3 Nouv. Suppl. 1932). B. − GÉNÉT. Transfert génétique d'une souche donatrice à une souche réceptrice de bactéries, s'effectuant par l'intermédiaire d'un bactériophage. Zinder et Lederberg (1952) ont découvert un mode spécial d'échange génétique par l'intermédiaire d'un bactériophage qui transporte un fragment chromosomique de l'hôte dans une autre bactérie. Ce phénomène dit de transduction a été observé chez divers microorganismes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 704).Dans le domaine de la biologie générale des eucaryotes [l'être vivant dont les cellules possèdent un noyau structuré], une autre acquisition majeure réside dans la découverte des mécanismes assurant la propagation d'un signal externe (hormone, neurotransmetteur, facteur de croissance) de la membrane jusqu'à la limite du noyau. On donne souvent le nom de transduction à ces phénomènes. C'est une découverte capitale (F. Gros,La Civilisation du gène,1989,p. 47). REM. Transduire, verbe trans.,génét. Opérer la transduction. On distingue deux types de transduction. 1) La transduction généralisée ou non spécifique, dans laquelle le phage transducteur peut transduire n'importe quel caractère génétique des bactéries donatrices; 2) la transduction restreinte ou spécifique (Méd. Biol.t. 31972). Prononc.: [tʀ
ɑ
̃sdyksjɔ
̃], [tʀ
ɑ
̃z-]. Étymol. et Hist. 1. 1925 psychol. (J. Piaget, Le Jugement et le raisonnement chez l'enfant, p. 238 ds Lal., loc. cit.); 2. 1964 génét. (Hist. gén. sc., loc. cit.). Empr. à la forme étymologiquetransductio du lat. traductio (v. traduction) introd. en psychol. de l'enfant en all. (1914 W. Stern ds Lal.), et en génét. en 1952 par les chercheurs amér. J. Lederberg et N. D. Zinder (v. NED Suppl.2). |