| ![]() ![]() ![]() ![]() TRAFALGAR, subst. masc. Coup de Trafalgar ou, p. ell., trafalgar A. − Familier 1. Défaite désastreuse. Le gouvernement essuya un véritable Trafalgar électoral (Petit Parisien, 12 juin 1877, no239, p. 1, col. 2).Attendez, dit-il en montrant son adversaire [au cours d'une partie de cartes], je lui prépare un coup de Trafalgar (Proust, Sodome, 1922, p. 974). 2. Accident imprévu aux conséquences fâcheuses. Nous on a prévu le trafalgar, on s'est garni à temps le portefeuille (Arnoux, Paris, 1939, p. 44). B. − Pop. Bagarre, réaction violente. Tu vas voir ce coup de Trafalgar, quand on lui apprendra ce truc-là (Bruant1901, p. 9).Et le caissier donc!... S'il lui manquait seulement une pièce de cinq sous, quel tonnerre de Dieu, quel trafalgar! (Arnoux, Solde, 1958, p. 229). Prononc. et Orth.: [tʀafalga:ʀ]. Plur. des trafalgars. Étymol. et Hist. 1877 trafalgar (Petit Parisien, loc. cit.); 1889 (Le Père Peinard, 17 mars, no4, p. 1: je vais dire mon sentiment sur le coup de trafalgar de 71 [18mars 1871, début de la Commune]). De Trafalgar, nom d'un cap du sud-ouest de l'Espagne, près duquel les flottes française et espagnole subirent une grave défaite devant les Anglais le 21 octobre 1805. |