| * Dans l'article "TRÉPANER,, verbe trans." TRÉPANER, verbe trans. CHIR. Effectuer une trépanation. A. − Trépaner qqn (un malade, un patient).Malebranche était idiot jusqu'à l'âge de dix-sept ans. Une chute le blesse à la tête, on le trépane, il devient un homme de génie. Descartes trépané fût devenu peut-être un idiot (Vigny, Journal poète, 1842, p. 1186).Vous connaissez Tobie Shaw, le colonel des Écossais Gris? Je le trépanais avant-hier. J'avais la moitié de son crâne dans ma main quand la nouvelle nous arriva qu'il était nommé général (Tharaud, Dingley, 1906, p. 104). B. − Trépaner qqc. (principalement un os ou la boîte crânienne).Avec l'autorisation de ses parents et du préfet de police, le crâne fut trépané dans la région de la blessure, et une petite quantité de la matière cérébrale fut aspirée, puis inoculée par la méthode de la trépanation à deux lapins (Pasteurds Travaux, 1886, p. 408). Prononc. et Orth.: [tʀepane], (il) trépane [-pan]. Ac. 1694, 1718: trepaner; dep. 1740: tré-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 chir. (Gui de Chauliac, Chir., ms. Montpellier d'apr. Sigurs, p. 50); 2. 1676 techn. (Félibien, p. 310). Dér. de trépan*; dés. -er. DÉR. Trépanation, subst. fém.,chir. Opération qui consiste à pratiquer une ouverture dans un os et principalement dans la boîte crânienne afin d'agir sur le cerveau. Pratiquer une trépanation; subir plusieurs trépanations. Les Mélanésiens et les Péruviens (...)réussissaient mieux cette délicate opération, appelée trépanation, que les chirurgiens européens du XVIIIesiècle (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 362).Lorsque la trépanation est faite, on repère sur un trocart, une longueur de 5 centimètres, à partir de sa pointe, et on enfonce l'instrument au centre du trou de trépanation (Brion, Jurispr. vétér., 1943, p. 240).− [tʀepanasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. ca 1490 (Chirurg. de Lanfranc, B. N. 1323, fo26a ds Gdf. Compl.); de trépaner, suff. -(a)tion*. |