| TOURON, subst. masc. Confiserie d'origine espagnole faite d'amandes pilées avec des blancs d'œufs et du sucre ou du miel, la pâte ainsi obtenue étant parfumée de diverses essences et agrémentée ou non de pistaches ou d'avelines (d'apr. Ac. Gastr. 1962). Vermicelles bouclés de Gênes (...), cheveux-de-paillasse, raviolis en forme de méduses, cerises au marasquin et tutti frutti, touron de Crémone et dragées de Turin (Morand, Londres, 1933, p. 193).Prononc.: [tuʀ
ɔ
̃]. Étymol. et Hist. a) 1595 Torron (B. Bauderon, Paraphrase sur la Pharmacopée, 2eéd., Lyon, 34 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 49, p. 130); b) 1715 touron (Nouv. Instruction pour les confitures, les liqueurs et les fruits, pp. 197-198 d'apr. Quem. DDL t. 2). Empr. à l'esp.turrón « confiserie à base de miel, d'amandes, de noisettes, de pignons grillés, etc. » (dep. 1423, E. de Villena, Arte Cisoria d'apr. G. Colón ds Mél. Gardette 1966, p. 105), lui-même empr., avec infl. de turrar « griller », au cat. torró (dep. déb. xves., Confits d'apr. G. Colón, ibid., p. 106), dér. de torrar « griller », du lat. torrere « id. »; la forme Torron a prob. été introd. en fr. par l'intermédiaire de l'occit. Voir FEW t. 13, 2, p. 109a, G. Colón, loc. cit., pp. 105-114 et R. Arveiller, loc. cit. Bbg. Quem. DDL t. 2. |