| * Dans l'article "TOURBE2,, subst. fém." TOURBE2, subst. fém. Combustible fossile d'aspect noirâtre, de consistance spongieuse, à faible pouvoir calorifique, formé par la décomposition partielle de certains végétaux (p. ex. mousses, sphaignes, joncs). Jeter l'opulence au milieu d'une famille réunie le soir à la lueur d'une mauvaise lampe, devant un feu de tourbe... Non, la parole est au-dessous d'une telle scène (Balzac, MmeFirmiani, 1832, p. 7).C'est même alors que je lui ai parlé de la jambe de bois; − parce qu'elle piquait dans la tourbe; je lui faisais observer que je ne pourrais jamais courir assez vite; ce terrain, disais-je, est horriblement élastique! (Gide, Paludes, 1895, p. 127).− En appos. avec valeur d'adj. Et Max de nous parler du Padishah, un vieillard au teint cireux, au nez aquilin, aux longues moustaches grises, aux yeux clignotants, chagrin et voûté, toujours engoncé dans un gros pardessus couleur tourbe quand il se promenait dans les jardins du Vieux-Sérail (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 225). Prononc. et Orth.: [tuʀb]. Homon. et homogr. tourbe1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [1200 (doc. ds Tailliar, Rec. d'actes des XIIeet XIIIes. en lang. rom. wall., p. 8)] 1285 (Arch. Nord, B 1586, fol. 223 ds IGLF: torbe). Du frq. *turba, cf. l'all. Torf « id. »; corresp. à l'a. nord. torfa « motte de gazon », v. aussi turf. STAT. − Tourbe1 et 2. Fréq. abs. littér.: 208. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 239, b) 373; xxes.: a) 438, b) 216. DÉR. 1. Tourber, verbe intrans.Extraire la tourbe. L'industriel qui désire procéder à l'exploitation d'une tourbière, soit qu'elle lui appartienne, soit qu'il ait acquis le droit de tourber sur celle-ci, doit en faire la déclaration au sous-préfet (F. de Nouvion, L'Exploitation des tourbières, Paris, Albin Michel, 1944, p. 377).− [tuʀbe], (il) tourbe [tuʀb]. − 1reattest. 1295 [ms.] « extraire la tourbe » (Cartul. de Corbie, ms. B.N. lat. 17758, fol. 36 vods Gdf. Compl.); de tourbe2, dés. -er. 2. Tourbier, -ière, subst. et adj.a) Subst. Personne exploitant une tourbière; ouvrier, ouvrière qui procède à l'extraction et à la préparation de la tourbe. Une obligation générale à tous les tourbiers est de payer patente, à moins, toutefois que le produit de son exploitation ne soit destiné à son seul usage (loi du 15 juillet 1880) même s'il exploite son propre fonds (F. de Nouvion, L'Exploitation des tourbières, Paris, Albin Michel, 1944, p. 377).b) Adj. Qui renferme de la tourbe. Synon. tourbeux.Terrain tourbier. (Dict. xixeet xxes.). − [tuʀbje], fém. [-jε:ʀ]. − 1resattest. a) fin du xiiies. subst. « ouvrier qui travaille à l'extraction, à la préparation de la tourbe » (doc. ds Giry, Hist. de la ville de Saint Omer, p. 512), b) 1832 adj. terrain tourbier (Raymond); de tourbe2, suff. -ier*. BBG. − Trier (J.). Wege der Etymologie... Berlin, 1981, p. 73 (s.v. tourbier). |