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TORTURÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.
I. − Part. passé de torturer*.
II. − Adj. [Corresp. à torturer I B 2] Défiguré, déformé, altéré.
A. − [Qualifie l'expression du visage] Marqué, ravagé par la maladie, la souffrance, l'âge, etc. Synon. tourmenté.Jean Racine, non plus l'auteur, mais l'homme (...) reparaît à nos yeux, avec ce beau visage vieilli, torturé, tel que l'a peint de Troy (Mauriac, Vie Racine, 1928, p. 75).La lumière fouille encore le misérable visage torturé où la bouche peinte éclate lugubrement (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1356).
B. − [Qualifie une réalisation humaine (objet d'art, œuvre littéraire, etc.), la manière dont elle est effectuée] Dont le style, l'aspect est lourd, tarabiscoté, dépourvu de simplicité. Synon. alambiqué, tourmenté.Vous, mon cher ami, clair esprit de Provence, fils de Mistral, admirer, défendre les obscurités prétentieuses, les subtilités torturées d'un Paul Valéry (Bremond, Poés. pure, 1926, p. 83).De grosses bagues en or torturé, qui n'étaient pas montrables (Colette, Apprent., 1936, p. 184).
III. − Subst. Celui, celle qui a subi des tortures. Il semblait que la clarté livide du gaz se concentrât, s'acharnât (...) sur les trois ou quatre piloris où blêmissaient les torturés (Vogüé, Morts, 1899, p. 294).La nécessité où nous sommes de classer nos morts par espèces, pour ne pas les confondre: les fusillés, les torturés des camps de représailles, les victimes des divers bombardements (Mauriac, Bâillon dén., 1945, p. 431).
Prononc. et Orth.: [tɔ ʀtyʀe]. Att. ds Ac. 1798-1878.