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TORTICOLIS, adj. et subst.
I. − Adj. et subst., vx
A. − Adj. [En parlant d'une pers.] Qui a le cou de travers. Cette attaque d'apoplexie l'a rendu torticolis (Ac.1835, 1878).
B. − Subst., au fig. [P. réf. à ceux qui ont le cou de travers] Faux dévot. Ne vous fiez pas à ces torticolis (Ac. 1798-1878).
II. − Substantif
A. − PATHOL. Dyskinésie de la tête ou du cou, d'origine traumatique ou rhumatismale, caractérisée par une contracture douloureuse des muscles et par une amplitude limitée du mouvement de rotation ou d'extension. Avoir un torticolis; attraper un torticolis (fam.). Mon cou était appuyé contre mes flanelles. Si maintenant je l'éloignais de ces flanelles avant d'avoir laissé tomber ma chaleur, je suis sûr de prendre un torticolis et peut-être une bronchite (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 305).Un certain nombre d'affections osseuses ou rhumatismales du cou peuvent être à l'origine des maux de tête: infiltration cellulitique douloureuse de la nuque, arthrose cervicale, (...) torticolis aigu, hernie discale cervicale (Quillet Méd.1965, p. 337).
Torticolis spasmodique. Torticolis caractérisé par la contraction spasmodique des muscles du cou provoquant une rotation de la tête dans un sens ou dans l'autre avec inclinaison latérale. [Babinski] a le premier soutenu l'organicité du torticolis spasmodique, qualifié alors de torticolis mental, et essayé sa cure par la section du spinal (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 263).
B. − P. ext. Douleur, raideur passagère due à une tension ou à une position pénible du cou. J'ai été horriblement souffrant toute la semaine d'un torticolis; mais je suis mieux, et le voyage achèvera de me remettre (Hugo, Corresp., 1825, p. 429).De m'être courbée si bas sur les enfants, je me couchai avec le torticolis, avec mal dans le dos, mal dans les reins, mal dans les jambes (Frapié, Maternelle, 1904, p. 33).
P. méton Position pénible du cou. Théâtre à angles morts et à torticolis, ce théâtre est moins fait pour le spectacle de la scène que pour celui de la salle (Serrière, T.N.P., 1959, p. 58).
Prononc. et Orth.: [tɔ ʀtikɔli]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1535 subst. plur. Torticollis « faux dévots, cafards » (Rabelais, Pantagrueline Prognostication, éd. M. A. Screech, chap. 5, p. 15, 29, var.); b) 1542 adj. tortycolly « qui a le cou tordu » avec allus. au sens de « faux dévot » (Id., Pantagruel, chap. 30, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 363: Adonc nectoya [...] le col, et puis la teste [...]: et les afusta justement [...] affin qu'il [Epistémon, dont la tête était coupée] ne feust torticolly (car telles gens il haissoit de mort)); 2. 1562 subst. plur. torticollis « contractures douloureuses du cou » (A. Du Pinet, Hist. du Monde de C. Pline Second, t. 2, p. 179: Sa racine [de Baccharis] cuytte, prinse en breuvage, est tenuë pour singuliere aux spasmes: aux torticollis et baissemens de teste). Empr. à l'ital.torti colli, plur. de torto collo « faux dévot, bigot » (1remoit. du xves., Burchiello d'apr. Cort.-Zolli; 1542 collo torto, L'Arétin, ibid.; cf. aussi torcicollo ds DEI et collo torto ds Batt.), propr. « cou tordu », les faux dévots tenant la tête penchée pour marquer leur dévotion. Voir Hope, p. 225. Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Quem. DDL t. 6.