| TOPHUS, subst. masc. PATHOL. Petite masse plus ou moins dure, constituée d'urate de chaux ou de soude, se développant chez les goutteux autour des articulations et sur le bord du pavillon de l'oreille. La goutte chronique avait accumulé la craie à toutes ses jointures, des tophus énormes s'étaient formés, perçant la peau de végétations blanchâtres (Zola, Joie de vivre, 1884, p. 1107).Les tophus se développent dans le tissu sous-cutané avec certaines zones privilégiées: pavillon de l'oreille, coude, main, pied, ils sont peu douloureux mais ils peuvent devenir gênants par leur taille ou même s'ulcérer laissant s'écouler une bouillie uratique blanchâtre (Méd., t. 2, 1979, p. 984 [Encyclop. de la Pléiade]).Prononc.: [tɔfys]. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 245, plur. tophus (inv.). Étymol. et Hist. 1575 « dépôt de substance dure formé dans un organe, une articulation » tophes ou nodus (Paré,
Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, XVI, 4, t. 2, p. 531b); 1765 tophus « pierre ou gravelle des paupières » (Encyclop. t. 16, p. 417b). Empr. au lat.tofus, tophus « tuf, pierre spongieuse », mot indigène, v. tuf. |